énérale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, le 20 mars 2012 à New Delhi (Photo : Manan Vatsyayana) |
[22/03/2012 15:28:31] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré jeudi à Washington avoir eu des discussions “fructueuses” avec l’Egypte en vue de l’approbation d’un prêt à ce pays.
Le gouvernement égyptien souhaite obtenir une ligne de crédit de 3,2 milliards de dollars auprès de l’organisation internationale. David Hawley, porte-parole du Fonds, a fait part de progrès dans les négociations alors qu’une mission de travail du FMI achève un séjour en Egypte.
“La mission a eu des discussions fructueuses avec les autorités et des partis clefs au Parlement”, a-t-il dit, indiquant que les fonctionnaires du FMI étaient là pour permettre “le retour [d’une] équipe technique” dont la tâche sera de travailler sur le programme de réformes économiques que les Egyptiens devront s’engager à mettre en oeuvre pour s’assurer l’assistance du Fonds.
Depuis la démission du président Hosni Moubarak en février 2011, l’Egypte traverse une crise marquée notamment par une chute du tourisme et des investissements étrangers.
Le gouvernement provisoire avait hésité en 2011 à recourir au FMI, avant de se résoudre à le faire au début de l’année, mais les discussions prennent du temps, dans un environnement politique incertain.
Selon M. Hawley, la mission a rencontré des dirigeants parlementaires et politiques “afin de s’assurer” qu’en cas d’accord sur un prêt, le Fonds et Le Caire seraient parfaitement en phase sur “le soutien qui sera nécessaire à la mise en place de la politique de réformes économiques” convenue, quelle que soit l’évolution politique du pays.
Première force politique d’Egypte, les Frères musulmans ont demandé mardi plus de transparence au gouvernement avant d’accorder leur soutien formel à sa demande de prêt.
Le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), issu de la confrérie, a indiqué avoir rencontré la veille la mission du FMI et n’avoir “aucune réserve” sur les négociations en cours mais regretter que le gouvernement nommé par le pouvoir militaire n’ait “pas encore soumis de plan de mesures économiques relatif à ce prêt” ni détaillé la façon dont celui-ci serait “utilisé et remboursé”.