à Florange (Moselle) (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[22/03/2012 18:56:56] FLORANGE (Moselle) (AFP) Plusieurs centaines de métallurgistes du groupe ArcelorMittal, venus de toute la France mais également de Belgique et du Luxembourg, ont manifesté jeudi à Florange (Moselle) pour la “défense de l’industrie en France”.
Deux mille métallos selon les syndicats, 800 selon la police, ont participé à cette journée d’action nationale organisée par la CGT en faveur de “la défense et du développement de la sidérurgie en France et en Lorraine”, et à laquelle s’étaient associées la CFDT et FO.
Des délégations des usines ArcelorMittal de Dunkerque (Nord) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), de Schifflange (Luxembourg), fermée mardi pour une durée “indéterminée”, et de Liège (Belgique), dont les hauts-fourneaux sont à l’arrêt depuis octobre 2011, faisaient partie de ce rassemblement devant la mairie de Florange, a constaté un journaliste de l’AFP.
à Florange (Moselle). (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
Des salariés de l’usine métallurgique Aperam (ex-ArcelorMittal) de Gueugnon (Saône-et-Loire) et de la Fonderie du Poitou Aluminium (groupe Montupet) d’Ingrandes (Vienne), actuellement en redressement judiciaire, ont également pris part à cette journée voulue comme une “démonstration de force” par la CGT.
Pierre Laurent, secrétaire général du Parti communiste, et Olivier Besancenot, candidat d’extrême-gauche aux élections présidentielles de 2002 et 2009, ont également fait le déplacement en Lorraine.
“La pérennité de la sidérurgie en Lorraine est une question d’intérêt national”, a estimé M. Laurent devant des élus nationaux, régionaux et municipaux, venus ceints de leur écharpe tricolore à la manifestation.
Pour M. Besancenot, “de très nombreux salariés regardent Florange comme un foyer de résistance”. “Ces foyers vont se multiplier dans le pays”, a-t-il prévenu.
Dans l’après-midi, une délégation de la CGT devait être reçue d’abord par la direction du site mosellan, ensuite à la préfecture à Metz.
Les ArcelorMittal de Florange ont engagé le 20 février un mouvement d’occupation et de blocage du site pour obtenir un redémarrage des deux hauts-fourneaux de l’usine, en sommeil depuis plusieurs mois.
Cette mise en veille annonce, selon eux, une “mort programmée” de l’aciérie qui emploie près de 5.000 personnes. La direction assure, au contraire, que l’arrêt n’est que temporaire et imposé par la stagnation de la demande mondiale.
Le 28 mars, les métallos lorrains entameront une “marche sur Paris” où ils espèrent arriver le 6 avril.