ès son arrestation par la police brésilienne le 22 mars 2012 à Curitiba au Brésil |
[23/03/2012 15:21:52] RIO DE JANEIRO (AFP) La police brésilienne a annoncé vendredi l’arrestation de deux hommes à Curitiba (sud du Brésil) pour incitation à la violence et au racisme présumés sur internet après qu’ils eurent préparé un massacre d’étudiants à l’Université de Brasilia (UnB).
Marcelo Vale, 29 ans, technicien en informatique, et Emerson Eduardo Rodrigues, ex-étudiant en Lettres de l’UnB, ont été arrêtés jeudi dans le cadre de “l’Opération (contre l’)Intolérance” déclenchée il y a cinq mois, et qui a les a identifiés comme étant les responsables du site raciste “silviokoerich.org”, abrité sur un serveur de Malaisie.
Ce site, illustré de photos de femmes décapitées, prônait la violence et la discrimination contre les femmes, les noirs, les habitants de la région nord-est et pauvre du Brésil, les homosexuels et les juifs. Il réclamait également la “légalisation de la pédophilie” et contenait des phrases de soutien “au tueur de Realengo”, Wellington Menezes de Oliveira.
Wellington, un ancien élève de 23 ans l’école de Realengo, dans la banlieue nord de Rio, avait sauvagement tués par balles 12 écoliers en avril 2011 avant d’être abattu par la police.
La police enquête sur de possibles liens entre Wellington et les responsables du site raciste qui reprenaient des phrases de Wellington dans la lettre trouvée sur lui, après sa mort: “Les impurs ne peuvent me toucher”.
“Je travaille depuis dix ans dans ce domaine et c’est l’un des cas les plus graves que j’aie vus”, a déclaré le commissaire Fluvio Garcia qui enquête sur les délits sur internet, cité par le quotidien Folha de Sao Paulo.
Un texte posté le 12 mars laisse entendre que Vale et Rodrigues avaient l’intention de tuer des étudiants du cours de Sciences sociales de l’UnB.
“Je compte les jours, les balles; je rêve des cris des chiennes et des gauchistes qui pleurent, en m’implorant pour rester en vie”, dit l’un des extraits. Les policiers ont trouvé une carte de la salle où se réunissent les étudiants chez l’un des deux accusés.
Le site de l’ONG SaferNet qui surveille les cas d’incitation à la violence et au racisme a enregistré la semaine dernière près de 70.000 dénonciations contre le site.
Les deux accusés encourent des peines de six ans de prison ferme, selon la police.