é polytechnique de Hong Kong, le 23 mars 2012 (Photo : Aaron Tam) |
[23/03/2012 15:49:25] HONG KONG (AFP) Un site créé par l’université de Hong Kong, qui permet aux Hongkongais de “voter” pour élire le prochain dirigeant du territoire, est la cible d'”attaques systématiques” par des pirates, ont indiqué vendredi les organisateurs de cette enquête d’opinion.
Ce site de vote n’a aucun rôle officiel puisque les sept millions de Hongkongais n’ont pas voix au chapitre lors de l’élection qui se déroulera dimanche.
Le chef de l’exécutif de l’ancienne colonie britannique sera désigné par 1.200 grands électeurs représentant la finance, le commerce, l’éducation supérieure ou les autorités religieuses.
Le site de l’université, créé par le département Programme sur l’opinion publique, est la cible d’attaques visant à saturer le serveur, a indiqué vendredi Robert Chung, directeur de ce département très respecté.
Les mots de passe de certains de ses collègues ont également été mystérieusement modifiés, a-t-il précisé.
Le 21 mars, “nous avons eu des taux de réponse anormalement élevés, du type de un million par seconde”, a indiqué le professeur. “Ce matin, peu après 07H00, nous avons eu une autre attaque qui a mis à plat nos serveurs. Aucun vote électronique n’était plus possible”.
Il n’a pas voulu émettre d’hypothèse sur l’origine des attaques.
L’équipe de sondeurs du professeur Chung a souvent contrarié les autorités de Pékin, en publiant des enquêtes d’opinion publique allant à l’encontre de la ligne officielle à Pékin.
“Ce que nous souhaitons faire maintenant, c’est répondre aux attentes du public en leur fournissant une plateforme pour qu’il puisse exprimer son opinion”, a déclaré Robert Chung.
Trois candidats sont en lice pour devenir le quatrième chef de l’exécutif de Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine par le Royaume-Uni en 1997: Henry Tang, ancien numéro 2 du gouvernement de Hong Kong, Leung Chun-ying, ancien conseiller gouvernemental, et le député Albert Ho, qui représente le camp pro-démocratie et dont la candidature est purement symbolique.
Pékin ne s’est pas prononcé officiellement en faveur d’un candidat, mais il est de notoriété publique que l’élu doit obligatoirement bénéficier du soutien de Pékin.
Selon Willy Lam, professeur d’histoire à l’Université chinoise de Hong Kong, chacun des deux principaux candidats “a son propre groupe de supporters à Pékin”.
Les Hongkongais pourront élire directement leur chef de l’exécutif au plus tôt en 2017 et leur assemblée législative d’ici 2020, avait indiqué Pékin par le passé.