Il est trop tôt pour être vraiment optimiste sur la zone euro, selon Mario Draghi

photo_1332784074887-1-1.jpg
ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi à Berlin le 26 mars 2012 (Photo : John Macdougall)

[26/03/2012 17:51:24] BERLIN (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé lundi qu’il était trop tôt pour être “optimiste de manière absolue” sur les perspectives économiques de la zone euro et la fin de la crise, mais s’est dit plus optimiste qu’il y a quelques mois.

“Les gens disent que je suis optimiste, je suis optimiste de manière relative, comparé à il y a quatre mois, mais je ne suis pas optimiste de manière absolue, ce serait prématuré”, a déclaré l’Italien dans un discours à Berlin.

Comme ces dernières semaines, il a affirmé voir “des signes de stabilisation dans les marchés financiers et l’activité économique dans son ensemble” en zone euro, “mais à de faibles niveaux”.

M. Draghi s’est attaché à démontrer que les mesures anti-crise mises en oeuvre par la BCE, et notamment deux opérations de prêts illimités massifs aux banques de la zone euro, avaient eu l’effet escompté. “Les prêts bancaires se stabilisent, la disposition à accorder des crédits augmente”, a-t-il fait valoir.

Les banques pourront en outre se renforcer entre autres “en conservant leurs bénéfices et en réduisant les dividendes et les boni”, a-t-il ajouté.

Alors que la discussion sur l’opportunité pour la BCE de mettre fin à ses mesures exceptionnelles se fait jour, il a au contraire estimé que tous les acteurs concernés -l’Eurosystème, les institutions de l’Union européenne et les gouvernements nationaux- devaient “continuer à poursuivre dans les mois et les années à venir avec diligence” leurs efforts pour lutter contre la crise et restaurer la stabilité.

Son message s’adresse toutefois comme toujours essentiellement aux Etats, appelés une nouvelle fois à accroître leurs efforts. Ils sont “les acteurs les plus importants, de loin” dans la lutte contre la crise. “S’ils ne mettent pas en oeuvre les bonnes mesures, les deux autres ne peuvent rien faire”, a dit M. Draghi.

Déjà “d’importants progrès ont été réalisés”, a-t-il ajouté, citant notamment son pays d’origine, l’Italie, et l’Espagne.