à Tokyo le 27 mars 2012 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[27/03/2012 06:27:30] TOKYO (AFP) La Bourse de Tokyo a terminé la séance de mardi en forte hausse de 2,36%, clôturant à son plus haut niveau depuis le séisme du 11 mars 2011 qui avait entraîné une chute des indices pendant des semaines.
A la clôture, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 236,91 points à 10.255,15 points.
Le 11 mars 2011, le Nikkei avait fini à 10.254,43 points. Quelques minutes avant la fin des cotations, Tokyo avait été violemment secoué par un puissant tremblement de terre de magnitude 9 survenu au large des côtes nord-est de l’archipel.
Un tsunami géant avait quelques minutes plus tard submergé le littoral du Tohoku (nord-est), provoquant un accident nucléaire majeur à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de la capitale.
Le tremblement de terre et le raz-de-marée ont fait quelque 19.000 morts, entraîné des dégâts considérables et enrayé la machine de production nippone pendant plusieurs semaines, notamment dans les secteurs stratégiques de la construction automobile et de la fabrication électronique.
La Bourse avait accusé le coup lors des jours suivant la triple catastrophe, plongeant notamment de 10,55% le 15 mars en raison de l’aggravation de la crise nucléaire.
Lors des semaines et mois qui ont suivi, les inquiétudes croissantes pour la dette européenne et la croissance mondiale ont empêché à la Bourse de remonter, malgré le redémarrage rapide de la production dans l’archipel.
L’apaisement des craintes pour les finances du Vieux continent depuis le début de 2012 ont toutefois permis à la place financière tokyoïte de se relever, à l’instar de ses homologues du monde entier.
Mardi, l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau de la Bourse de Tokyo a bondi lui aussi de 2,42%, prenant 20,60 points à 872,42 points.
L’activité a été assez intense, avec 2,27 milliards d’actions échangées sur le premier marché.
Comme à New York, les investisseurs tokyoïte ont salué les déclarations du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a laissé entendre lundi que l’emploi américain pourrait avoir besoin d’un coup de pouce pour redémarrer.
Les opérateurs y ont vu la possibilité d’un nouvel assouplissement monétaire de la banque centrale des Etats-Unis, et à tout le moins un engagement de maintenir la politique monétaire accommodante de la Fed pendant encore un moment.