Après 17 mois, l’Hadopi se félicite d’un recul du téléchargement illégal

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é pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) (Photo : Thomas Coex)

[27/03/2012 09:54:08] PARIS (AFP) Près d’un an et demi après l’envoi de ses premiers avertissements, le téléchargement illégal a reculé en France et les offres légales gagnent en visibilité, se félicite l’Hadopi dans un document bilan publié mardi, s’appuyant sur différentes données dont les siennes.

“La comparaison entre les différentes sources disponibles met en évidence une nette tendance au recul du téléchargement en peer-to-peer (P2P)”, indique la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet qui, dans sa lutte contre le téléchargement illégal, s’est concentrée sur ces réseaux peer-to-peer, système où les ordinateurs peuvent s’échanger des fichiers.

Entre octobre 2010 et décembre 2011, sur 755.015 dossiers d’abonnés ayant reçu au moins une recommandation, 95% de ceux ayant reçu le premier rappel ne se voient pas reprocher de nouveau comportement illicite. C’est le cas de 92% de ceux ayant reçu un deuxième rappel, et de 98% de ceux ayant reçu une troisième recommandation, indique l’Hadopi, qui y voit la preuve que “la réception d’une recommandation entraîne un changement de comportement”.

En outre, 71% des abonnés en troisième phase ont contacté l’Hadopi, 25% de ceux en deuxième phase, et 6% en première phase, et “la plupart de ces personnes déclare s’engager à prendre des dispositions”, poursuit la Haute autorité, qui estime que le dialogue avec l’Hadopi “conforte le changement de comportement”.

Un ensemble d’autres données, citées dans ce document, viennent “attester d’une baisse du P2P”, ajoute l’Hadopi. Selon des chiffres Nielsen, l’audience des sites proposant des liens vers des fichiers et applications peer-to-peer a ainsi baissé d’environ 17% en 2011. Selon Peer Media Technologies, les mises à disposition illicites d’oeuvres sur les réseaux P2P en France ont baissé d’environ 43% en 2011.

Parallèlement à ce recul du téléchargement illégal, “rien ne permet d’affirmer qu’il y a eu un report massif des usages vers les technologies de streaming (permettant d’écouter de la musique ou regarder des vidéos en continu sur internet, ndlr) ou de téléchargement direct”, estime par ailleurs l’Hadopi.

La mesure de l’audience de ces sites par Médiamétrie/Netratings en décembre 2010 et décembre 2011 “aurait tendance à indiquer une stabilité dans les usages”, poursuit-elle.

“Dans le même temps, la diversité des offres légales gagne en visibilité et certaines offres présentent de belles progressions”, indique l’Hadopi, avec notamment “des signaux positifs sur la musique en ligne”.