Le trio financier Banque mondiale-Banque africaine de développement-Union européenne (UE) a réitéré son engagement à apporter son expertise pour la mise en œuvre d’un environnement favorable à la croissance et l’amélioration de l’attractivité de la Tunisie. C’est ce qui ressort de l’entretien, mardi 27 mars à La Kasbah, Abderrahmane Ladgham, ministre chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, et une délégation commune conduite par Antonio Nucifora, économiste en chef à la BM. A cette occasion, M. Nucifora a recommandé au gouvernement tunisien de renforcer l’attractivité de la réglementation régissant le climat des affaires et son adaptation aux normes internationales, de promouvoir la réingénierie (réorganisation d’un processus existant afin de le rendre plus efficient), en plus de la simplification des procédures et la généralisation des prestations en ligne, lit-on dans un communiqué.
Selon ce document, il est également préconisé de consolider l’instance nationale de la lutte contre la corruption, d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques, de dynamiser le partenariat public/privé, plus particulièrement les contrats de cession et de renforcer le rôle de la Cour des comptes.
M.Ladgham a saisi cette opportunité pour présenter à la délégation, qui visite actuellement la Tunisie dans le cadre du deuxième projet d’appui budgétaire, le plan d’action de son département en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption. Ce plan s’articule, rappelle-t-on, autour de l’évaluation des politiques publiques par le développement d’indicateurs relatifs à la gouvernance et à la lutte contre la corruption, le renforcement du partenariat public/privé, la formation et la reconnaissance des compétences, le développement des fonctions de prévention, de prospective et de veille, outre, la consolidation des mécanismes d’écoute et l’amélioration de la communication.
Pour le ministre, «la Consolidation des mécanismes de redevabilité, la mise à profit des possibilités offertes par les nouvelles technologies de communication et la valorisation de l’intelligence collective, constituent des leviers pour la rénovation des services de l’Etat», précise le document.