Un homme dans une station service (Photo : Philippe Huguen) |
[02/04/2012 20:20:34] PARIS (AFP) Les prix de l’essence sans plomb ont touché de nouveaux sommets en France la semaine dernière, tandis que celui du gazole a légèrement reculé, selon les relevés hebdomadaires publiés lundi par le ministère du Développement durable.
Le litre de super sans plomb 95 (SP95) a atteint 1,6546 euro et le super sans plomb 98 (SP98) s’est hissé à 1,6999 euro, dépassant tous deux leurs précédents records établis une semaine plus tôt (à 1,6506 et 1,6929 euro respectivement).
Parallèlement, le gazole est au contraire descendu à 1,4429 euro le litre, continuant ainsi à s’éloigner de son sommet historique de 1,4584 euro atteint à la mi-mars.
Ces prix de vente à la pompe sont des moyennes nationales calculées par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) à partir de données fournies par les stations-services.
Mais comme le savent bien les automobilistes, les prix des carburants dépassent déjà allègrement ces niveaux dans certains points de vente. Un parking parisien avait ainsi fait grand bruit le mois dernier en plaçant le litre de SP 95 à plus de deux euros.
Le gazole représente environ 80% de la consommation française de carburants automobiles, loin devant le super sans plomb 95 (15%) et le sans plomb 98 (5%).
Depuis la fin 2011, les prix des carburants sont pris dans une spirale haussière, propulsés par un double effet.
Des tensions géopolitiques (Iran, Soudan, Nigéria…) maintiennent les cours du pétrole brut à des niveaux très élevés. Ce facteur est aggravé par l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar, qui renchérit le coût de l’or noir une fois sa valeur convertie dans la monnaie unique.
Cette flambée des prix des carburants, qui frappe les automobilistes au portefeuille, a déclenché un concours de propositions et de contrepropositions de la part des candidats à l’élection présidentielle. Le socialiste François Hollande veut ainsi bloquer temporairement les prix de l’essence, une mesure qualifiée par le président sortant Nicolas Sarkozy de “populisme” et de “démagogie”.
Par ailleurs, le gouvernement français a défendu la semaine dernière une proposition américano-britannique visant à remettre sur le marché une partie des stocks pétroliers stratégiques coordonnés par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour contrer la flambée de l’or noir. Le Premier ministre François Fillon a cependant prévenu qu’il ne faudrait pas attendre d’une telle mesure “des miracles sur la baisse du prix de l’essence”.