éra Street View lors du lancement de Google Art Project à la Tate gallery de Londres, le 1er février 2011 (Photo : Leon Neal) |
[03/04/2012 12:01:15] PARIS (AFP) Explorer les collections du Musée de l’or de Bogota, découvrir les chefs-d’oeuvre d’art moderne de San Francisco avant d’admirer les trésors du Musée de Delhi: en quelques clics, Google permet désormais de se promener virtuellement dans 151 des plus grands musées du monde.
Lancée il y a un an, la plate-forme de Google dédiée à l’art (googleartproject.com) passe la vitesse supérieure en proposant désormais 32.000 oeuvres en haute résolution. L’internaute est invité aussi à une visite virtuelle des musées de 40 pays grâce à la technologie Street View qui permet déjà de se promener dans les villes à 360°.
Pour dévoiler mardi matin l’an II de “Art project”, Google a choisi le musée d’Orsay à Paris, qui possède la plus grande collection d’oeuvres impressionnistes au monde, parmi les six établissements français qui viennent de rejoindre le plus grand musée virtuel du monde recensant déjà 6.000 artistes.
Les collections du musée de l’Orangerie, du musée du quai Branly, des Domaines de Fontainebleau et Chantilly, et du château de Versailles, présent dès le début du projet en 2011, sont également accessibles depuis n’importe quel ordinateur.
Le musée du Louvre et le Centre Pompidou en revanche n’ont pas encore rejoint “Google Art Project”. “Il n’y a pas de refus de principe, mais nous avons choisi en priorité cette année d’enrichir notre propre site internet”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Louvre.
à Londres, lors du lancement de Google Art Project, le 1er février 2012 (Photo : Leon Neal) |
Extrême définition
Avec Google Art Project, l’internaute peut se promener dans les galeries des 151 musées partenaires, mais aussi découvrir chaque oeuvre en haute définition. Google, qui a optimisé le site de consultation, inaugure aussi 46 premiers chefs-d’oeuvre en extrême définition (7 milliards de pixels) permettant d’étudier les détails du travail au pinceau et de la patine bien au-delà de ce qui est visible à l’oeil nu.
Les passionnés d’art peuvent ainsi pour la première fois découvrir au plus près les écritures de la Pierre du Soleil au Mexique ou encore la minutie du chef d’oeuvre pointilliste “Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte” de Georges Seurat.
Avec la fonction “Discover”, les trésors des musées partenaires sont réunis instantanément par thèmes ou par artistes.
“Art Project est le fruit de notre engagement envers tous les types d’arts, de cultures et de civilisations à travers le monde. Il ne concerne plus uniquement l’étudiant indien qui désire visiter le MoMA à New York. Il concerne maintenant également l’étudiant américain qui souhaite visiter la National Gallery de Delhi”, a souligné Amit Sood, responsable de la plate-forme chez Google.
Pour Catherine Pégard, présidente du domaine national de Versailles, “l’intérêt pour le visiteur virtuel est de visualiser les oeuvres dans leur contexte, prenant tout leur sens dans le décor des Grands Appartements royaux et de la Galerie des Glaces”.
Google, qui a créé à Paris un institut culturel, poursuit son travail de numérisation et d’archivage tous azimuts avec notamment la réalisation en cours des images haute résolution des Manuscrits de la Mer Morte, les archives de personnalités comme Nelson Mandela, mais aussi des modèles en 3D de villes françaises du XVIIIe siècle.