Le logo de Facebook (Photo : Kimihiro Hoshino) |
[03/04/2012 15:02:59] VIENNE (AFP) L’étudiant autrichien qui avait dénoncé la politique en matière de vie privée de Facebook a appelé mardi les utilisateurs du réseau social à se tourner vers la Commission européenne pour obtenir le respect de la législation européenne sur la protection des données.
“Europe versus Facebook”, l’initiative dirigée par l’étudiant en droit viennois Max Schrems, a dénoncé le non-respect par Facebook des délais fixés par l’Autorité de protection des données en Irlande (DPC), où se trouve le siège européen de Facebook, après une procédure engagée l’été dernier.
Le groupe d’étudiants attendait la date du 31 mars 2012, fixée par la DPC comme limite pour des modifications du fonctionnement du réseau social: “Facebook devait par exemple à cette date avoir modifié sa politique de protection des données, mais il ne s’est rien passé”, a déclaré le groupe dans un communiqué.
La DPC a indiqué à l’agence de presse autrichienne APA que “des progrès substantiels ont été réalisés” et qu’elle attend la mise en place de ses recommandations pour juillet.
“Il semblerait que l’instance irlandaise se fasse mener en bateau par Facebook”, a ajouté Max Schrems, 24 ans, cité dans un communiqué.
L’étudiant avait dénoncé l’été dernier Facebook à la DPC après avoir obtenu du réseau social une compilation de ses données personnelles en 1.222 pages. Il avait expliqué sur son site internet comment demander –sous 40 jours, conformément à la législation européenne– l’accès à ces données, qui a été par la suite nettement réduit par le réseau social.
Le groupe appelle les autres internautes qui avaient saisi la DPC à se tourner vers la Commission européenne.
“Ces utilisateurs ont désormais la possibilité de déposer un recours devant la Commission européenne”, a indiqué le groupe, qui détaille sur son site comment dénoncer l’autorité irlandaise à Bruxelles.
“Au fond, il est reproché à l’autorité irlandaise de ne pas faire respecter le droit d’accès à toutes ses données dans un délai imparti et de ne prononcer aucune sanction effective”, ont expliqué les jeunes juristes, qui espèrent “une forte participation d’utilisateurs concernés”.
(Site internet: www.europe-v-facebook.org)