acccueil de Google France (Photo : Joel Saget) |
[05/04/2012 13:52:30] PARIS (AFP) Le géant de l’internet Google a apporté jeudi ses premières réponses au long questionnaire exigé par la Cnil sur ses nouvelles règles de confidentialité, mises en place le 1er mars, et que la Commission nationale de l’informatique et des libertés avait jugées insatisfaisantes.
Le 28 février, la Cnil avait estimé que “l’analyse préliminaire montrait que ces nouvelles règles ne respectent pas les exigences de la Directive européenne sur la protection des données en termes d’information des personnes concernées”.
Rappelant qu’elle a été désignée par les “Cnil” européennes pour mener cette analyse, la Commission française avait envoyé le 19 mars dernier à Google un questionnaire de 69 questions “précises pour clarifier les implications de ses nouvelles règles”.
Les réponses à ce questionnaire “permettront notamment de vérifier si la combinaison de données entre services est conforme au droit européen”, avait souligné la Cnil, qui avait demandé à Google de fournir ses réponses par écrit avant le 5 avril.
Dans un courrier rendu public jeudi, soit le 5 avril, Google indique avoir “besoin d’un peu plus de temps” pour répondre au questionnaire mais qu’en tant qu'”étape intermédiaire”, il donne les réponses aux 25 premières questions et “que le reste suivra dès qu’il sera complet”.
Interrogé par exemple sur le nombre de “questions/plaintes” que le géant de l’internet aurait reçues depuis qu’il a annoncé la mise en oeuvre de ses nouvelles règles, Google chiffre seulement le nombre de demandes émanant des médias, soit un millier, et indique que les plaintes de la part d’utilisateurs “semblent avoir été minimales”.
Le groupe se dit également “incapable” de donner le nombre de personnes ayant visité le site internet dédié au changement des règles de confidentialité.
Google donne également à la Cnil des définitions sur ce qu’il appelle “données sensibles”, “données personnelles” ou encore “reconnaissance faciale”.
Dans son courrier à la Cnil, Google fait également part de son souhait de “rencontrer” des responsables de la Cnil afin “d’expliquer et de discuter de l’approche de Google en termes de communication envers les utilisateurs”.
En vertu de cette nouvelle politique qui a fusionné quelque 60 règles d’utilisation en une seule, Google regroupe depuis le 1er mars les informations provenant de plusieurs services, autrefois séparés, comme la messagerie électronique Gmail ou le réseau social maison Google+, afin de disposer d’une vision “globale” des utilisateurs.