Dans une interview accordée à l’agence TAP, le secrétaire d’Etat aux Affaires africaines, maghrébines et arabes, Abdallah Triki, annonce la tenue prochainement à Tabarka un sommet maghrébin sur les mégaprojets routiers et énergétiques entre les pays d’Afrique du Nord.
M. Triki rappelle également dans cet entretien, le caractère central de la dimension maghrébine dans la politique étrangère de la Tunisie qui s’est dégagé à travers l’intensité des déplacements des responsables tunisiens en direction des pays de la région ainsi qu’à travers une action collective destinée à réactiver les accords de coopération bilatéraux et multilatéraux, dont notamment l’accord de libre-échange d’Agadir, la création d’un Parlement maghrébin et l’élargissement des prérogatives du secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe et du conseil des ministres des Affaires étrangères.
Par ailleurs, le secrétaire d’Etat a évoqué le lancement de projets de développement des régions frontalières dans les gouvernorats du Sud tunisien limitrophes de la Libye ainsi que dans les six gouvernorats frontaliers avec l’Algérie, en soulignant que ces projets concernent essentiellement les lignes de chemin de fer transfrontalières, la réactivation du train maghrébin, l’aménagement d’une autoroute et l’approvisionnement en électricité, outre l’établissement de zones de libre-échange entre les régions frontalières.
Dans cet ordre d’idées, il indiquera qu’un projet d’augmentation de la capacité du gazoduc reliant l’Algérie et l’Europe (Italie) via le territoire tunisien est à l’étude; cette capacité de transit devrait passer de 3 millions de tonnes actuellement à 9 millions.
Les autres principaux projets bilatéraux et tripartites entre la Tunisie, la Libye et l’Egypte concernent, entre autres, le parachèvement de l’autoroute reliant Gabès et les frontières libyennes et son raccordement à l’autoroute libyo-égyptienne, ce qui facilitera dans le futur les échanges commerciaux de la Tunisie avec les pays de d’Afrique de l’Est.
Concernant le Soudan, M. Triki a relevé le besoin de ce pays en expertises tunisiennes, en particulier la région du Darfour, riche en ressources minérales et naturelles (pétrole, or, etc.).