A Washington, Rousseff critique “l’expansion monétaire” des pays développés

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ésidente brésilienne Dilma Rousseff et son homologue américain Barack Obama, à la Maison Blanche à Washington le 9 avril 2012 (Photo : Brendan Smialowski)

[09/04/2012 21:12:15] WASHINGTON (Brésil) (AFP) La présidente brésilienne Dilma Rousseff s’est dite lundi devant son homologue américain Barack Obama préoccupée par les politiques “d’expansion monétaire” des pays développés qui font, selon elle, “peser un risque” sur la croissance des pays émergents.

“Ces politiques monétaires conduisent à la dévalorisation des monnaies des pays riches, mettant en danger la croissance des pays en développement”, a déclaré Dilma Rousseff dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, aux côtés du président américain.

A l’occasion de sa première visite à la Maison Blanche, la présidente brésilienne a déclaré à son homologue que les Etats-Unis pouvaient jouer un rôle “très important” tant pour “limiter la crise” que pour stimuler la croissance mondiale.

Sixième économie mondiale, le Brésil fait face à un renchérissement de sa devise, le réal, face au dollar, conséquence selon lui d’une “guerre monétaire” menée par les pays riches, qui ont abaissé le coût du crédit pour faire face à la crise économique mondiale, provoquant un afflux de dollars sur les marchés.

Cet afflux de devises vers des pays tels que le Brésil, qui offre des taux d’intérêt élevés, provoquent la hausse de la devise locale et affectent la compétitivité de l’industrie du pays.

M. Obama, qui s’était exprimé avant Mme Rousseff dans des termes généraux pour saluer une relation entre les Etats-Unis et le Brésil qui “n’a jamais été aussi forte”, n’a pas réagi aux reproches de son invitée.

Sollicité dans la foulée pour une réaction lors de son point de presse quotidien, son porte-parole Jay Carney s’est contenté de saluer lui aussi la “relation importante” avec Brasilia.

“Je n’ai rien pour vous sur la politique monétaire”, a-t-il affirmé, en renvoyant les questions vers le département du Trésor et la réserve fédérale.