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| écrans de télévision Sharp dans un magasin de Tokyo le 1er février 2012 (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[10/04/2012 06:29:00] TOKYO (AFP) Le fabricant japonais d’électronique Sharp va annoncer une perte nette historique de 400 milliards de yens (environ 3,75 milliards d’euros) pour l’année budgétaire qui s’est achevée le 31 mars, a affirmé mardi l’agence de presse Jiji.
Des difficultés pires qu’attendues dans son activité essentielle d’écrans pour les TV à cristaux liquides (LCD) ont aggravé les pertes déplorées par le groupe, qui s’attendait à un déficit net annuel de “seulement” 290 milliards de yens à l’issue du troisième trimestre de l’exercice, terminé le 31 décembre.
L’entreprise doit annoncer le 27 avril ses résultats pour l’année budgétaire du 1er avril 2011 au 31 mars 2012.
Parmi les facteurs qui ont plombé ses comptes, Sharp avait évoqué le 1er février la forte baisse des tarifs de ventes de ses téléviseurs et composants à cause de la concurrence, sur fond de recul de la demande.
Il avait aussi fait état de frais résultant de la suspension d’une partie de sa production en début d’exercice à cause des conséquences du séisme du 11 mars au Japon, blâmant en outre la hausse handicapante de la monnaie japonaise et des charges fiscales.
Afin de se relancer et d’améliorer sa trésorerie, Sharp a annoncé le 27 mars l’émission de nouvelles actions au profit du taïwanais Hon Hai, dont le nom commercial est Foxconn. Le fabricant de composants pour ordinateurs, qui va payer près de 67 milliards de yens (626 millions d’euros) entre le 31 mai 2012 et le 26 mars 2013, deviendra, avec 9,9% du capital, le principal actionnaire de Sharp à l’issue de la transaction.
Hon Hai va aussi acquérir, pour 66 milliards de yens (617 millions d’euros), la moitié du capital détenu par Sharp dans la gigantesque usine de dalles LCD de Sakai (ouest du Japon), soit 46,5% des parts.
Comme Sharp, les deux géants nippons de l’électronique Sony et Panasonic s’attendent à de lourdes pertes annuelles, notamment en raison des déficits subis par leurs activités de télévision, confrontées à la flambée du yen et à une concurrence étrangère effrénée responsable d’une chute des prix.
