Les chiffres publiés mardi 10 avril 2012 par l’Institut national de la statistique (INS) font froid dans le dos. En effet, selon l’INS, le déficit commercial de la Tunisie a augmenté de 1.065,8 millions de dinars entre les premiers trimestres 2011 et 2012, pour atteindre le chiffre de 2.613,1 MDT, avec une diminution du taux de couverture de plus de 8 points (71,1% contre 79,2%).
L’INS explique ce déficit par la forte progression des importations de 21,6% à 9 051,3 MDT, alors que les exportations n’ont évolué que de 9,1%, à seulement 6.438,2 MDT, de janvier à mars 2012.
L’analyse des échanges commerciaux selon les régimes, fait ressortir une augmentation de nos ventes à l’étranger de 7,5%, sous le régime “totalement exportateur”, alors que les importations y ont cru de 5,1%. Dans le régime général, l’évolution des exportations et des importations a été plus perceptible (respectivement de 12,4% et de 30,2%). L’accroissement des exportations, durant le premier trimestre 2012 par rapport à la même période de l’année écoulée, est dû à l’augmentation des ventes à l’étranger de la plupart des secteurs, notamment les produits agricoles et alimentaires (+25,7%), énergétiques (+19,1%), les industries mécaniques (+23,8%) et autres produits manufacturés (+ 22,9%).
Par contre, les exportations des phosphates et dérivés sont en baisse de 4,5%, et ce malgré l’amélioration de la situation du secteur par rapport aux deux premiers mois de l’année (la régression avait été de 41,9%).
Dans le régime off-shore, selon l’INS, la baisse enregistrée résulte de la diminution des ventes des secteurs du textile, de l’habillement et du cuir de 0,7%, d’une part, et de la décélération du rythme de progression des exportations des industries électriques (+ 4,2%), d’autre part.
S’agissant des importations, leur hausse est due à la progression des achats dans tous les secteurs: matières premières et produits semi-manufacturés (+12,8%), biens d’équipement (+23,7%), ainsi qu’à l’augmentation des importations des produits de consommation non alimentaires (+ 26,8%). Seul bémol, la baisse des importations des produits alimentaires de 0,7%, du fait de la réduction des importations de blé tendre (-20,3%), et de maïs (-34,3%).