Un avion de la British Airways (Photo : Carl de Souza) |
[12/04/2012 13:56:08] LONDRES (AFP) La compagnie aérienne britannique British Airways a annoncé jeudi prévoir jusqu’à 1.200 suppressions d’emplois au sein de la compagnie BMI, qu’elle doit intégrer après l’avoir rachetée à l’allemande Lufthansa.
BMI perd plus de 3 millions de livres (3,6 millions d’euros) par semaine et son rachat permettra de sauver 1.500 emplois au Royaume-Uni sur un total de 2.700, a affirmé dans un communiqué British Airways (BA), filiale du groupe aérien IAG.
“BMI réalise de lourdes pertes et n’est pas viable sous sa forme actuelle. Notre proposition permettrait de pérenniser environ 1.500 emplois qui auraient sinon été perdus”, a déclaré Keith Williams, le directeur général de BA.
“Alors que nous nous efforçons de restructurer l’activité et de restaurer la rentabilité, les pertes d’emplois sont profondément regrettables mais inévitables”, a-t-il fait valoir.
BA indique avoir engagé des discussions avec les syndicats sur son projet d’intégrer BMI à ses propres activités à l’aéroport londonien d’Heathrow. Environ 1.100 hôtesses et stewards, pilotes et ingénieurs de BMI basés à Londres seraient ainsi intégrés à British Airways, plus un maximum de 400 personnels au sol.
Les pertes d’emplois seraient en revanche concentrées au siège de BMI à Castle Donington, dans les Midlands (centre), ainsi que dans les aéroports régionaux.
BA assure par ailleurs essayer de trouver des opportunités d’emplois pour les personnes affectées dans les Midlands, par exemple chez le motoriste Rolls-Royce. La compagnie veut aussi créer des emplois à Glasgow à partir de 2014, quand le contrat actuel de maintenance de certains avions à l’étranger va expirer.
La Commission européenne avait approuvé fin mars le rachat de BMI par British Airways, à condition que cette dernière s’engage à offrir plusieurs créneaux horaires par jour à l’aéroport de Londres-Heathrow de manière à faciliter l’arrivée de concurrents. BA avait accepté de débourser près de 200 millions d’euros pour la compagnie en difficulté.