ée à devenir un studio de cinéma américain, à Toulouse le 7 juin 2011 (Photo : Eric Cabanis) |
[12/04/2012 16:51:06] TOULOUSE (AFP) L’Etat a donné jeudi un coup d’accélérateur au projet du géant américain Raleigh de créer des studios de cinéma sur l’ex-base militaire de Francazal, près de Toulouse, lors d’une réunion interministérielle avec les promoteurs et les soutiens du projet.
Le groupe Raleigh compte déjà six sites de tournage aux Etats-Unis et un à Budapest. Il revendique la place de premier exploitant de studios de cinéma indépendants aux Etats-Unis.
“La crédibilité du projet a été confirmée. Le périmètre des terrains (environ 25 hectares) à vendre (…) a été défini et s’adapte au projet. La vocation culturelle du terrain ainsi délimitée sera expressément mentionnée à l’occasion de la procédure de vente”, a déclaré le préfet de Midi-Pyrénées Henri-Michel Comet dans un communiqué.
Les studios Raleigh espèrent implanter leur Hollywood-sur-Garonne sur la partie qui constituait la “zone de vie” des militaires au sein de la base militaire désaffectée en 2010, soit potentiellement 45 hectares. Le reste des 300 hectares de la base doit rester un aérodrome d’affaires et une zone de maintenance aéronautique.
L’opération permettrait de créer 5.000 emplois directs et 5.000 emplois indirects, selon le porteur du projet l’architecte Bruno Granja qui participait à la réunion.
Jean-Louis Chauzy président du conseil économique social et environnemental de Midi-Pyrénées, chaud partisan du projet de Raleigh s’est réjoui du “soutien clair” du gouvernement” dès la fin de la réunion à l’Elysée, où il siégeait avec le préfet et les administrations sous la présidence du directeur de cabinet du chef de l’Etat Christian Frémont.
M. Chauzy, comme le président de la Région Martin Malvy (PS) et les principaux élus de tous bords du département de Haute-Garonne voient dans le projet une opération permettant de sortir de la “mono-industrie aéronautique”. Il souligne en outre la “complémentarité” entre les studios de cinéma et l’aérodrome d’affaires.
Selon lui, les porteurs du projet sont particulièrement satisfaits de l’adoption d’une “procédure simplifiée et accélérée”.
“Dans une double volonté de transparence et de rapidité”, a confirmé le communiqué préfectoral, “la liste des propriétés de l’Etat mises en vente dans l’année sera modifiée avant la fin du mois d’avril et le cahier des charges fixant les modalités de cette vente sera publié avant le 15 juin”.
Pour M. Chauzy, qui craignait que les lenteurs bureaucratiques ne découragent le groupe américain, cette procédure permettra “de gagner un an”.
La surface de 25 hectares évoquée par le représentant de l’Etat est sensiblement inférieure au maximum de 45 hectares correspondant à la zone de vie des militaires.
Elle reste toutefois quatre fois supérieure à la surface de la Cité du Cinéma qui vient d’être réalisée par le groupe Vinci pour le producteur français Luc Besson à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le complexe parisien comprendra déjà neuf plateaux de tournage des immeubles de bureaux, des ateliers de fabrication des décors, une salle de projection, pour un investissement total de 160 millions d’euros.
Le montant et les détails du projet toulousain ne sont pas encore connus, mais de source proche du dossier on estime que Bruno Granja et plusieurs investisseurs pourraient constituer une société d’exploitation qui louerait ensuite le site à Raleigh.
Pour le président du CESER, tout peut aller très vite. “Si on a l’accord, le PDG de Raleigh, Michaël Moore (homonyme du metteur en scène, ndlr) sera à Toulouse dans un délai d’un mois pour signer”.