Shell a détecté une “légère” nappe de pétrole dans le golfe du Mexique

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étrolier Shell (Photo : Ben Stansall)

[12/04/2012 18:22:17] WASHINGTON (AFP) Le groupe anglo-néerlandais Shell a révélé jeudi qu’une “légère” nappe d’hydrocarbure avait été détectée dans une zone du golfe du Mexique où il exploite des plateformes de forage, ajoutant par la suite n’avoir détecté aucune fuite sur ses installations.

Les garde-côtes américains ont de leur côté annoncé avoir dépêché un hélicoptère et des experts pour enquêter sur cette nappe de seize kilomètres de long sur 1,6 kilomètre de large, située à 210 kilomètres au sud-est de La Nouvelle-Orléans en Louisiane.

L’origine de la nappe et “les causes sont pour l’heure inconnues”, ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué.

“Nous prenons la chose très au sérieux et prenons toutes les mesures possibles de pollution”, a précisé le garde-côte Jonathan Burton.

Shell a indiqué dans un communiqué qu’une inspection de ses installations avait montré que ses “activités sont normales dans la zone, sans aucun signe de fuite”.

“Il n’y a aucun problème de contrôle de nos puits liés à nos opérations dans la zone”, a ajouté le groupe pétrolier, selon lequel la nappe est estimée à six barils, soit un peu moins d’un millier de litres.

Dans un autre communiqué publié quelques heures auparavant, Shell avait déjà précisé n’avoir à ce stade “aucune indication” que le phénomène puisse avoir pour origine ses plateformes Mars et Ursa situées dans la zone centrale du golfe du Mexique.

L’agence américaine de protection de l’environnement (BSEE) a remarqué la nappe mercredi à 17H30 GMT et en a immédiatement informé le groupe pétrolier, a précisé cette administration jeudi. Les garde-côtes américains ont affirmé dans un communiqué, avoir été averti par Shell plus de quatre heures après, à 21H45 GMT.

Le BSEE affirme avoir “ordonné à Shell de contrôler les fonds sous-marins” autour de ses installations “à l’aide d’un robot” et demandé aux différents exploitants “de surveiller leurs installations”.

Shell, de son côté, assure avoir pris des mesures de prévention immédiates en faisant appel à un navire, le Louisiana Responder, spécialisé dans la lutte contre la pollution au pétrole et en demandant les vols de reconnaissance aérienne.

Il a confirmé avoir déployé deux robots pour inspecter ses installations à la recherche d’un éventuel problème.

Le golfe du Mexique a été le théâtre en 2010 d’une gigantesque marée noire après l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon exploitée par le groupe britannique BP. Celui-ci a dû provisionner des dizaines de milliards de dollars pour en couvrir le coût.

Après avoir dans un premier temps chuté à la Bourse de Londres, l’action Shell limitait ses pertes dans l’après-midi, baissant de 0,75% à 2.125 pence.