évrier 2012 à Londres (Photo : Carl Court) |
[13/04/2012 13:14:39] LONDRES (AFP) La première émission de Julian Assange, qui a réalisé une série d’interviews dans sa résidence anglaise, sera diffusée mardi sur la chaîne de télévision russe pro-Kremlin RT et sur internet, a annoncé vendredi le site WikiLeaks.
Le site n’a pas précisé qui étaient les invités de ces 12 émissions, intitulées “The World Tomorrow” (“Le monde de demain”) qui doivent être diffusées à un rythme hebdomadaire.
Le fondateur de WikiLeaks a mené des interviews avec des “hommes politiques, révolutionnaires, intellectuels, artistes et visionnaires”, qui constituent “quelques-unes des personnes les plus intéressantes et controversées dans le monde actuel”, promet le site dans un communiqué.
Julian Assange, 40 ans, a réalisé ces entretiens “au ton franc et irrévérencieux” dans “son domicile temporaire de la campagne anglaise” où il est assigné à résidence depuis décembre 2010.
L’Australien est dans l’attente d’une décision définitive de la justice britannique sur une demande d’extradition de la Suède dans une affaire de viol et d’agressions sexuelles, qu’il nie.
“Mon travail à WikiLeaks ne m’a pas vraiment facilité la vie mais nous a fourni une plate-forme pour diffuser des idées qui changent le monde”, déclare Julian Assange, cité dans le communiqué.
“Dans le monde, les cinq dernières années ont été marquées par une série de crises économiques persistantes et de bouleversements politiques. Elles ont aussi donné naissance à une agitation révolutionnaire au Moyen-Orient et à l’émergence de nouveaux mouvements de protestation dans le monde occidental”, souligne WikiLeaks.
Le but de ce talk-show est de “capter et de présenter à une audience mondiale un peu de cet esprit révolutionnaire”, poursuit le site.
Julian Assange, qui attend le verdict de la Cour suprême britannique sur le mandat d’arrêt émis par Stockholm, réfute depuis le début de l’affaire les accusations de relations sexuelles non consenties.
Il se déclare victime d’un complot politique ourdi par les Etats-Unis, qui agiraient, selon lui, en représailles à la publication par WikiLeaks en 2010 de dizaines de milliers de documents militaires sur l’Irak, l’Afghanistan et de télégrammes diplomatiques américains.