Les Grecs rejettent le plan UE-FMI, veulent un gouvernement de coalition

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éenne pour la Grèce, le 11 février 2012. (Photo : Louisa Gouliamaki)

[14/04/2012 16:40:27] ATHENES (AFP) Une majorité de Grecs rejettent le plan de redressement économique imposé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international pour accorder un prêt au pays et souhaitent que les prochaines élections portent au pouvoir un gouvernement de coalition, indiquent des sondages publiés samedi.

Selon un sondage de MRB 26,2% des personnes interrogées ont l’intention de voter le 6 mai pour un parti opposé à l’impopulaire plan proposé par l’UE et le FMI.

En réponse à une autre question, 66% estiment que la Grèce devrait rester dans la zone euro mais adopter un plan alternatif de redressement économique tandis que 13,2% estiment que le pays devrait quitter la zone euro.

En 2010 la Grèce a demandé à l’UE et au FMI des prêts pour éviter la faillite et a été forcée de remettre de l’ordre dans ses finances.

Afin de faire face à ses déficits budgétaires, elle a adopté des mesures sévères d’austérité entraînant des licenciements, des réductions de salaires et une hausse des taxes.

Selon les statistiques officielles le pays compte un million de chômeurs — soit plus du cinquième de sa force de travail — et s’enfonce de plus en plus dans la récession.

Les personnes sondées par MRB pour le compte de l’hebdomadaire “Les vraies informations” ont également porté un jugement négatif sur l’administration sortante du Premier ministre Lucas Papademos, qui a dirigé une coalition de socialistes et de conservateurs qui a contracté un nouveau prêt de la zone euro et procédé à une restructuration de la dette en mars.

Mais plus de 65% des sondés estiment qu’un nouveau gouvernement de coalition serait plus à même de relever les défis auxquels le pays est confronté.

Un autre sondage mené par la société Pulse pour le compte du quotidien Eleftheros Typos donne un résultat semblable avec 64% des sondés favorables à un nouveau gouvernement de coalition.

Le chef du principal parti conservateur Antonis Samaras, a rejeté l’idée d’une nouvelle coalition avec les socialistes.

En juin, la Grèce tentera par de nouvelles mesures de réduire à nouveau ses dépenses de 11,5 milliards d’euros (15 milliards de dollars) à l’horizon 2014 afin de se conformer aux conditions des prêts précédents de l’UE et du FMI.

Tant les conservateurs que les socialistes, qui se sont succédés au pouvoir au cours des trentes dernières années, ont perdu le soutien des partis de gauche, fermement opposés à la politique d’austérité. D’autre part, de nouveaux partis dissidents ont fait surface, ce qui fera de la prochaine campagne, la plus incertaine depuis trois décennies.