La 6ème conférence de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur la gestion des destinations, et qui a eu lieu à Djerba, les 16 et 17 avril 2012, s’est achevé par une déclaration conjointe entre les différentes participants à la manifestation.
Deux jours durant, les différents intervenants ont débattu des défis du secteur touristique dans le Bassin méditerranéen, ayant chacun sa spécificité. Le diagnostic du secteur dans la rive sud -à laquelle appartient la Tunisie- révèle une crise de court terme mais qui a un fort potentiel malheureusement sous-exploité.
Les défis auxquels fait face la région relèvent de la restructuration du marché, l’intégration des enjeux sociaux et environnementales pour créer un effet d’entraînement positif, pérenniser l’impact positif du Printemps arabe à moyen terme (transparence financière, accès au foncier) et augmenter la productivité s’appuyant sur l’impact bénéfique du dialogue social et renforcer la formation.
Les opportunités qui se présentent pour la région ont trait à l’assainissement financier du secteur touristique, faire évoluer le paradigme d’aménagement touristique, monter en gamme au niveau des services et l’établissement de standards. Il s’agit aussi de s’adapter aux évolutions des flux.
La déclaration de Djerba constitue un premier pas vers une coopération plus avancée entre les pays méditerranéens. Il s’agit de tabler sur la diversification des produits et des hébergements touristiques, la planification à long terme des politiques touristiques, l’accessibilité des destinations, la protection de l’environnement, etc.
Les participants à la conférence de l’OMT ont indiqué que la coopération entre les 29 destinations touristiques que renferment le bassin méditerranéen est de nature à maintenir et développer la part de marché de la Méditerranée au niveau mondial.
Ils affirment également que le développement du tourisme méditerranéen est de nature à créer des revenus et des emplois, lutter contre la pauvreté et contribuer à assurer la paix autour de la Mer intérieure.
Ils ont aussi lancé un appel aux autorités publiques, opérateurs privés et centres de recherche et de formation à coopérer pour développer le tourisme dans cette région, particulièrement dans la formation dans les métiers de tourisme, l’établissement de standards et de labels dans le domaine de la qualité des services touristiques et en matière de durabilité dans l’urbanisation du littoral.
Il s’agit aussi de développer l’activité de croisières, échanger les bonnes pratiques, en matière d’attraction des investissements, des techniques de financement des infrastructures et de délivrance de visas et aussi la conduite d’études sur les tendances du marché.
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