Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu’ils ont lu les écrits
Il est mort Ben Bella
Ils ont oublié qu’il ne portait pas Tunis dans son cœur
Mais c’est l’actuel qui leur fait peur.
Ils sont venus
Ils sont tous là
Même le président d’Ennahdha
Y a même l’homme qui a libéré le canari
Avec des solutions pleines les bras
Les Algériens gardent le silence
Devant ce quatuor
Venu faire leur révérence
A l’homme fort
Qui, en eaux troubles, a appris à nager
Et depuis essaie de gagner la bataille d’Alger.
On le couvre de baisers
On lui offre des fleurs et des œillets
Sidi Abdelaziz plein de grâce
Et dont la stature domine la place
Bien sûr vous leur tendrez les bras
En leur chantant un bout de gras
Et les quatre chefs, qu’ils soient jeunes ou âgés,
Ils n’ont pas encore gagné la bataille d’Alger.
Et ils ont eu si chaud les quatre chefs
Sur le chemin du père Boutef
Ils ont l’air si triste
Qu’il n’aime plus les salafistes
Les barbus et autres consorts
En bref tous ceux qui ont semé la mort.
Alors d’un geste leste
Ils ont retourné la veste
Et du coup lui promettent de lui rester fidèles
Tandis que s’entassent pêle-mêle.
Sur les bancs lécheurs et autres hommes
En pensant que toutes les routes mènent à Rome
Mais ils n’ont rien compris et ça me fait enrager
Car ni eux ni Boutef n’ont gagné la bataille d’Alger.