“L’entreprise tunisienne face aux nouvelles exigences de transparence et d’intégrité: Quelles démarches et quelles solutions’’. C’est le thème de la conférence qui sera organisée ce samedi 21 avril au siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) – aux Berges du Lac- par la Commission internationale permanente pour la lutte contre la corruption de la Fédération mondiale des organisations d’ingénieurs (FMOI), avec le concours d’organisations et instances nationales et internationales dont en particulier la Fédération des Assurances (FTUSA), l’organisation patronale CONECT, l’IACE, l’Institut mondial de l’éthique et du leadership, la Cour Internationale Criminelle, et l’Union des ingénieurs américains.
Le séminaire se déroulera en deux séances, présidées respectivement par M. Abderrahmane Ladgham, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de la Gouvernance et de la Corruption, et M. Ridha Ben Mosbah, PDG de la STEG.
Plusieurs intervenants et spécialistes nationaux et internationaux seront présents également et interviendront dans les débats et présentations.
La conférence sera suivie de sessions de formation destinées aux cadres des entreprises, afin de les préparer aux nouvelles exigences en matière de transparence et d’éthique. Cinq conférences sont inscrites au programme de cette demi-journée qui seront données respectivement par Kamel Ayadi, président de la Commission de lutte contre la corruption, qui interviendra sur “la tendance internationale en matière d’intégration des démarches éthiques en entreprises“, Ahmed El Karem interviendra sur la transparence dans le secteur financier“, mais aussi Bill Henry, expert international en lutte contre la corruption, en plus d’une intervention des représentantes de la Cour Criminelle Internationale et de SIEMENS.
Le séminaire et la formation visent à sensibiliser les dirigeants et cadres des entreprises sur les outils et les mécanismes existants en matière de gestion de l’intégrité au sein de l’entreprise. Ils visent également à aider les entreprises à mieux se préparer aux nouvelles exigences en matière de transparence, d’intégrité et de lutte contre la corruption.
Ces exigences se déclinent d’abord par de nouvelles attentes de l’opinion publique et de la clientèle qui réclament plus de transparence et plus d’équité de la part de l’entreprise, ensuite par le nouveau cadre réglementaire, en particulier la nouvelle loi-cadre sur la lutte contre la corruption qui stipule, entre autres, que la lutte contre la corruption doit être intégrée comme axe principal dans les programmes de développement des ressources humaines dans les secteurs public et privé. La même loi stipule dans ses articles 6 et 9 que les structures publiques et les entreprises privées sont appelées à adopter des directives pour interdire la corruption et favoriser la transparence.
L’un des défis majeurs que l’entreprise est appelée à relever pendant les prochaines années sera celui de la transparence et de la gouvernance. Au vu de la tendance au niveau international, et de la détermination du gouvernement tunisien à éradiquer le phénomène de la corruption, il n’est pas exclu de voir dans le futur proche de nouvelles réglementations encore plus restrictives qui rendraient obligatoire, à l’instar des pays occidentaux, l’adoption par les entreprises des mécanismes de lutte contre la corruption.