[18/04/2012 13:15:19] WASHINGTON (AFP) Les soucis des banques de la zone euro et le mouvement de désendettement qu’elles ont entrepris coûteront dans le pire des cas jusqu’à 1,4% au PIB la zone en 2012 et 2013, a affirmé mercredi le Fonds monétaire international.
Dans son “Rapport sur la stabilité financière dans le monde” semestriel, le FMI a fait trois projections sur l’évolution de la crise financière européenne: des politiques inchangées, un scénario du pire où les politiques annoncées ne sont pas mises en oeuvre, et une hypothèse meilleure où les gouvernements européens suivent les recommandations de l’institution.
Dans le scénario central, les 58 plus grandes banques de l’Union européenne réduiront entre septembre 2011 et fin 2013 leurs bilans d’un montant de 2.600 milliards de dollars (2.000 milliards d’euros), soit 7% de leurs actifs actuels.
C’est le scénario retenu dans les prévisions économiques du FMI, où “les répercussions sur l’offre de crédit dans la zone euro équivallent à environ 1,7% de l’encours actuel”, et où l’activité recule de 0,3% en 2012, avant une croissance de 0,9% en 2013.
Dans le scénario du pire, l’action des gouvernements contre la crise “va moins loin que convenu, les politiques nationales fléchissent, la solidarité politique soutenant la zone euro part en lambeaux, et des chocs submergent les pare-feu”, expliquent les économistes du Fonds.
Selon eux, les bilans sont alors réduits de 3.800 milliards de dollars. “Ce retrait pourrait réduire l’offre de crédit de la zone euro de 4,4% et le PIB de 1,4%” par rapport à la prévision fin 2013.
Mais dans la meilleure hypothèse, la réduction des bilans serait limitée à 2.200 milliards de dollars, et le PIB rehaussé de 0,6% fin 2013 par rapport à la prévision centrale.