Dette : le Japon juge “très probable” que le FMI lève près de 400 milliards de dollars

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à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

[20/04/2012 05:06:51] TOKYO (AFP) Le ministre japonais des Finances a jugé vendredi “très probable” que le Fonds monétaire international réussisse à lever près de 400 milliards de dollars, somme visée par sa directrice générale pour faire face à la crise de la dette européenne.

“Il est très probable que nous réussissions à atteindre une somme proche des 400 milliards visés. Cela permettra de rassurer et stabiliser l’économie mondiale”, a expliqué Jun Azumi dans une interview à la chaîne de télévision publique nippone NHK, depuis Washington.

Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays riches et émergents du G20 vont se réunir dans la journée dans la capitale américaine où se tiendra aussi l’assemblée semestrielle du FMI.

Le Fonds va tenter d’obtenir une augmentation substantielle de ses ressources financières, en dépit du refus catégorique des Etats-Unis, son premier actionnaire, et des hésitations d’autres pays.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, vise “400 milliards de dollars voire plus”, assez loin des 600 milliards évoqués en janvier pour assurer les arrières du Vieux continent endetté. “Aujourd’hui, le risque est moindre”, a-t-elle assuré, même si l’Europe “n’est pas tirée de l’ornière”.

Le Fonds a glané ces derniers mois une somme équivalente à 320 milliards de dollars, en recevant des promesses d’apport de la zone euro (150 milliards d’euros soit près de 200 milliards de dollars), du Japon (60 milliards de dollars), de trois pays scandinaves (Suède, Norvège et Danemark à hauteur de 26 milliards de dollars), de la Pologne (8 milliards) et de la Suisse et d’autres pays non identifiés (26 milliards).

“Je suis, bien entendu, très encouragée par cette forte démonstration de soutien pour le Fonds et j’attends de nouveaux engagements de nos autres membres” à l’occasion de la venue des ministres des Finances à Washington, a déclaré Mme Lagarde.

L’Allemagne a aussi appelé de ses voeux un signal fort, estimant que les Européens avaient rempli leur part du contrat en se dotant d’un “pare-feu” de 800 milliards d’euros pour faire face à la crise.

La Chine et d’autres pays émergents comme le Brésil n’ont pas fait connaître leur intention, même si Pékin a réaffirmé à maintes reprises sa volonté de soutenir les efforts des Européens.

Une source européenne s’est dit certaine que Pékin allait contribuer, mais une inconnue demeurait sur le moment choisi par les Chinois pour annoncer leur offre.