Le ministre chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Abderrahman Ladgham, a déclaré que le G8 “n’a pas tenu ses promesses d’aide à la Tunisie dans ses projets de gouvernance et de lutte contre la corruption, sans pour autant avancer des raisons objectives”.
Alors qu’il participait, jeudi 19 avril, à la réunion de la commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, au sein de l’Assemblée nationale Constituante, M. Ladgham a précisé que la Tunisie avait demandé lors de la dernière réunion du G8 que soit mentionnée et appuyée la nécessité de récupérer les fonds spoliés et déposés à l’étranger, et qu’une recommandation soit soumise aux Nations unies dans ce sens. Une demande “restée sans suite”, regrette le ministre.
Dans ce contexte, la Tunisie renouvellera sa demande à l’occasion de “la prochaine réunion du G8, prévue le 24 avril à Paris”, sachant que l’ONU avait gelé les avoirs de Kadhafi et que la Tunisie s’emploie à bénéficier de la même résolution.
Pour le ministre, l’adhésion de la Tunisie au Forum mondiale sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales et son adoption de la convention d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale, sont de nature à lui permettre de suivre ce dossier, dès lors que ces deux conventions imposent l’adoption d’une transparence totale et la présentation par les Etats de leurs comptes aux pays membres, de même qu’elles lui permettent de demander le recouvrement des créances fiscales.
Pour ce qui est de l’Instance nationale de lutte contre la corruption qui a pris ses fonctions dernièrement en lieu et place de la Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation, le ministre a précisé que son département oeuvre à constitutionnaliser cette instance et à la doter d’un statut permanent, afin de l’habiliter à combattre la corruption.