Monoprix : Casino accuse les Galeries Lafayette de gonfler artificiellement la valeur

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à Paris, le 11 janvier 2012 (Photo : Miguel Medina)

[21/04/2012 14:31:07] PARIS (AFP) Le groupe Casino accuse les Galeries Lafayette de relever les prix pratiqués chez Monoprix, leur coentreprise détenue à parité et au sujet de laquelle ils sont en conflit ouvert, pour gonfler artificiellement la valeur de sa participation, selon Le Monde daté de dimanche-lundi.

Les deux partenaires, associés depuis quinze ans, divergent sur la valorisation de 50% de Monoprix: 1,95 milliard d’euros, selon la Société Générale, conseil des Galeries Lafayette, 700 millions d’euros selon Rothschild, conseil de Casino.

“Dans ce contexte, les prix dans les rayons Monoprix ont progressé de 2,3% en trois mois”, a relevé le quotidien, ajoutant que Casino “vient d’envoyer une mise en garde, sous la forme d’une lettre recommandée, datée du 17 avril, à Philippe Houzé, président des Galeries Lafayette, qui préside aussi Monoprix”.

“Nous savons qu’il ne s’agit que de manoeuvres de votre part en vue de fausser la juste évaluation, s’il y a lieu, de votre participation”, écrit le journal, citant la lettre de Casino qui demande à M. Houzé de “prendre les dispositions nécessaires et de donner les instructions pour cesser de telles pratiques”.

Casino poursuit, selon Le Monde, en menaçant de “mettre en oeuvre (…) toute action utile pour préserver les intérêts de Monoprix et ses droits d’actionnaire”.

Le groupe estime également que “l’essentiel de la croissance du résultat opérationnel courant” de Monoprix au premier trimestre provient de cette hausse des prix. Il a progressé “de plus de 20%, dans une conjoncture plus que morose”, relève le journal.

M. Houzé, cité par le quotidien, aurait qualifié ces accusations d'”attaque sans fondement” tandis qu’un porte-parole a précisé que Monoprix ne faisait que s’aligner sur les prix pratiqués chez Casino et Franprix (groupe Casino).

Casino et les Galeries Lafayette se sont mutuellement assignés en justice: les Galeries Lafayette pour obliger Casino “à respecter ses engagements dans le cadre du processus d’évaluation”, et Casino au sujet de la prorogation de M. Houzé à la présidence de Monoprix.

Selon Casino, cette fonction aurait du revenir à l’un de ses représentants à partir du 31 mars pour une période de trois ans.