Au Forum sur l’investissement à Doha, des appels à faire plus pour les pays pauvres

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à Doha, le 21 avril 2012 (Photo : Faisal al-Tamimi)

[21/04/2012 16:26:04] DOHA (AFP) Des dirigeants participant à Doha au 3e Forum international sur l’investissement ont appelé samedi à davantage d’investissements dans les pays pauvres et à des règlements pour régir les investissements étrangers.

“La structure des investissements internationaux et de leur répartition n’a pas connu de changement fondamental après la crise financière mondiale”, a déclaré le président tunisien Moncef Marzouki à l’ouverture du forum.

“La principale force motrice pour les flux d’investissements reste la taille du pays et ses ressources, ignorant ainsi les pays pauvres”, a ajouté M. Marzouki, appelant à davantage d’investissements en Afrique, qui n’attire que 4,4% des investissements internationaux.

Le Premier ministre du Bangladesh, Mme Cheikh Hasina, a plaidé pour “des règlements internationaux afin d’éviter le protectionnisme en matière d’investissement” et à “une stabilisation des flux de capitaux”.

Elle a appelé le monde des affaires à penser au développement au lieu de ne se concentrer que sur les bénéfices.

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à Doha, le 21 avril 2012 (Photo : Faisal al-Tamimi)

Le Forum se tient parallèlement à la 13e réunion ministérielle de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi, a critiqué les pays du G20 pour leurs “politiques restrictives” en matière de commerce et d’investissement. “Nous avons besoin d’investissements dans les pays pauvres, dans le secteur alimentaire”, a-t-il martelé.

Selon le dernier rapport de la Cnuced, publié la semaine dernière, les investissements directs ont progressé de 16% en 2011, à 1.660 milliards de dollars, mais restent inférieurs de 25% à leur niveau de 2007.

Et cette croissance ne s’est pas traduite par une expansion des capacités de production car elle a largement servi à des acquisitions transfrontalières et à accroître les réserves de trésorerie de filiales étrangères.

Les perspectives pour le flux des investissements étrangers directs en 2012 sont en amélioration mais elles restent menacées par la fragilité de la reprise économique mondiale, indique le rapport.

M. Panitchpakdi a prôné une “gouvernance collective mondiale pour faire prospérer les investissements”.

Pour sa part, le secrétaire général de la Chambre internationale de commerce, Jean-Guy Carrier, intervenant au nom des hommes d’affaires, a appelé à une plus grande confiance et à des règles bien définies pour encourager le flux des capitaux.

“Nous avons besoin de règles bien définies pour les investissements multilatéraux et une compréhension commune de ces règles”, a-t-il dit, plaidant pour “plus de confiance entre les investisseurs et les gouvernements”.