Les fonds souverains appelés à investir dans les pays en développement

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à Doha, le 21 avril 2012 (Photo : Faisal al-Tamimi)

[22/04/2012 13:30:04] DOHA (AFP) Des responsables africains et de l’ONU ont appelé dimanche les fonds souverains, riches de quelque 5.000 milliards de dollars, à investir dans les pays en développement, lors d’une réunion à Doha, mais ceux-ci ont exigé pour ce faire une lutte efficace contre la corruption.

“Nous avons créé un bon environnement mais on a assisté à aucun flux d’investissement directs”, a constaté le ministre du Commerce et de l’Industrie du Rwanda, François Kanimba, devant le forum international des investissements organisé parallèlement à la Cnuced, la conférence des Nations unies pour le commerce et le développement.

L’Afrique, qui compte 49 pays en développement, a des besoins extrêmement importants dans le secteur de l’agriculture et en matière d’infrastructures, mais les fonds souverains rechignent à y investir.

Un responsable du Fonds international pour le développement agricole, Abdelkarim Sma, a déclaré que “9 milliards de dollars sont investis annuellement dans l’agriculture en Afrique, ce qui n’est rien”, estimant nécessaire 80 milliards de dollars d’investissement par an.

Mais, Hussein al-Abdalla, responsable du Qatar Investment Authority, un fonds souverain, a souligné l’importance de créer un bon environnement pour les investisseurs: “Nous avons besoin de transparence, d’efficacité”.

“Nous sommes prêts à investir mais les gouvernement doivent avoir des politiques claires qui attirent les investissements”, a-t-il ajouté, soulignant que la corruption reste un problème majeur en Afrique.