Une déclaration d’intention a été signée, vendredi 20 avril, à Washington, entre la Tunisie et les Etats-Unis, pour parvenir «le plus vite possible» à un accord permettant à l’Etat tunisien d’emprunter sur les marchés, en bénéficiant de la garantie de l’Etat fédéral américain.
Ce document a été paraphé par le secrétaire au Trésor Timothy Geithner et le ministre des Finances, Houssine Dimassi, à l’issue d’une réunion du “Partenariat de Deauville”, des pays du G8. Selon un communiqué du Partenariat de Deauville publié par le biais du Trésor américain, “l’Etat américain fournirait cette garantie de prêt pour permettre à la Tunisie d’accéder à des financements importants sur les marchés à des taux abordables et avec des maturités d’emprunt favorables”.
Washington envisage d’apporter une garantie “sur le principal et les intérêts” pouvant aller “jusqu’à 100%”. Le montant des fonds que le gouvernement tunisien pourra ainsi lever devrait atteindre “plusieurs centaines de millions de dollars” et dépendra de l’issue des négociations, que les deux parties souhaitent voir aboutir “dans les semaines qui viennent”.
Les Etats-Unis avaient annoncé le 29 mars, leur intention de verser 100 millions de dollars à la Tunisie pour lui permettre d’honorer des paiements et de dégager ainsi des ressources pour ses “programmes prioritaires” en faveur de la croissance et de l’emploi. Les pays réunis autour du G8 au sein du partenariat de Deauville ont annoncé le 20 avril à Washington, le lancement d’un programme pour aider cinq pays arabes (Egypte, Jordanie, Libye, Maroc et Tunisie) à accéder aux marchés financiers, afin d’accélérer leur développement. Le partenariat de Deauville a été lancé en mai 2011, par le G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie) pour soutenir la transition politique et économique dans ces cinq pays arabes.
WMC/TAP