Restructuration chez ST-Ericsson : 1.700 postes supprimés, la France épargnée

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ée du campus de haute technologie où 114 personnes travaillaient, à Caen, le 30 juin 2010, jour de fermeture de ce site. (Photo : Kenzo Tribouillard)

[23/04/2012 16:34:59] PARIS (AFP) Le fabricant de composants pour téléphones portables ST-Ericsson va transférer ses activités de recherche et développement à l’une de ses maisons mères STMicroelectronics, dans le cadre d’une vaste restructuration qui va entraîner la suppression de 1.700 postes dans le monde.

ST-Ericsson est détenu à 50/50 par le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics et l’équipementier télécoms suédois Ericsson.

Les pertes de cette co-entreprise – qui emploie quelque 6.000 salariés dans le monde – plombent depuis des années les comptes des deux groupes.

Selon un “partenariat” dévoilé lundi, “STMicro absorbera les activités R&D de ST-Ericsson” et les employés “hautement qualifiés de ST-Ericsson seront transférés chez STMicro”, a indiqué un communiqué de STMIcroelectronics.

“Le groupe prévoit une réduction de la masse salariale de 1.700 employés dans le monde, chiffre qui inclut les salariés qui seront transférés à STMicro. Les impacts spécifiques pour chaque pays ou chaque site dépendront des négociations locales”, indique de son côté un communiqué de ST-Ericsson, qui ne donne pas plus de détails.

“Des économies annuelles de l’ordre de 320 millions de dollars sont attendues de cette restructuration” qui aboutira fin 2013 et “les coûts de restructuration sont estimés à environ 130-150 millions de dollars”, selon le communiqué.

Très dépendant pour ses débouchés du groupe finlandais Nokia, lui-même en difficultés, ST-Ericsson a annoncé fin janvier une aggravation de ses pertes en 2011 à 841 millions de dollars, contre 591 millions en 2010, et a prévu une chute des ventes “très significative” au premier trimestre.

“La France ne sera pas touchée par la restructuration de 1.700 personnes. Il y aura du transfert de personnel mais pas de suppressions d’emplois. Par contre, d’autres sites dans le monde vont fermer, mais à ce stade des négociations nous ne pouvons rien dire”, a indiqué lundi à l’AFP Didier Lamouche, PDG du fabricant de composants pour téléphones portables.