Le 6ème colloque arabe des Petites et Moyennes Industries a démarré ce 24 avril 2012 à Tunis avec la participation de plus de 200 hommes d’affaires arabes. Cette manifestation est organisée par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) et l’Organisation arabe du développement industrielle et de la métallurgie (OADIM) en collaboration avec la Banque islamique de développement (BID).
La conférence a été inaugurée par le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, qui a précisé que l’objectif de cette rencontre est de renforcer le partenariat avec les acteurs économiques dans les pays arabes, essentiellement ceux opérant dans les Petites et Moyennes Industries. «C’est ce que nous nous efforçons de concrétiser depuis la prise de nos fonctions à la tête de l’Etat afin d’enraciner notre identité arabo-musulmane, d’une part, et enrichir notre réseau de partenaires dans le domaine économique qui se limite à l’espace euro-méditerranéen, soit 80% de nos échanges avec l’étranger. Ce que nous souhaitons, c’est d’étendre ce réseau à l’espace arabe», ajoute-t-il.
Flexibilité…
M. Jebali affirme que les investissements étrangers ont permis la création de 2.172 unités industrielles, à fin 2011, soit 37% du tissu industriel tunisien, permettant de générer 312.000 postes d’emploi. Mais l’investissement arabe reste en deçà des attentes. On compte seulement 104 entreprises arabes ou à participation arabe, ce qui représente moins de 2% du tissu industriel tunisien.
Il est à rappeler que plusieurs délégations officielles arabes prennent part à ce colloque (Libye, Soudan, Egypte et Algérie). Il s’agit de présenter les expériences respectives dans le domaine industriel et échanger les démarches concernant le renforcement du tissu industriel et la promotion des Petites et Moyennes Industries.
Pour la Tunisie, les PMI ou ce qu’on appelle communément PME (Petites et Moyennes Entreprises) représentent 92% du tissu industriel, avec une participation de 19% dans le PIB et 80% des exportations. D’où l’importance de renforcer leur pérennité et leur rôle dans l’économie tunisienne. «Cet intérêt découle de sa capacité à générer de l’emploi et de la richesse et surtout sa flexibilité. La taille de notre économie n’est pas encore adaptée aux grandes entreprises», nous affirme Ridha Saïdi, secrétaire d’Etat aux Affaires économiques auprès du ministre de l’Industrie.
Transfert d’expertise…
Concernant le partenariat avec les pays arabes, M. Saïdi indique qu’il y a de grandes opportunités de partenariat à développer. Outre le financement, ces pays ont des maisons d’expertise et des relations économiques avec plusieurs marchés et entreprises à travers le monde. Ceci procurera, selon lui, un transfert de technologie et d’expertise. «Avec l’amélioration du climat d’affaires, le développement de ces partenariats permettra de réaliser un saut qualitatif par la diversification du tissu industriel tunisien», estime-t-il.
C’est d’ailleurs l’objectif du colloque arabe qui se poursuivra jusqu’au 26 courant. On estime que plus de 800 rendez-vous d’affaires seront organisés en marge de cet événement, ce qui constitue un fort potentiel pour établir des partenariats porteurs.
