Des jeunes promoteurs diplômés du supérieur se sont plaints de “la complexité des procédures administratives qui entravent la création de projets en Tunisie”.
Participant à une exposition, organisée mardi 24 avril 2012, en marge de la 6ème rencontre arabe des petites et moyennes industries (PMI), ces jeunes promoteurs, ont revendiqué la simplification des procédures d’accès au financement bancaire, tout en appelant les banques à être plus souples vis-à-vis d’eux. Quelque 21 promoteurs (opérant dans les industries alimentaires, les énergies renouvelables et les industries chimiques et électriques) ont pris part à cette exposition.
Témoignages de certains jeunes promoteurs sur leurs expériences en matière de création de projets
– Salah Ghzaiel, propriétaire d’une unité d’extraction d’huile d’amande douce à usage médical et esthétique, à Jébeniana (gouvernorat de Sfax): “il lui a fallu sept mois pour obtenir un financement du Fonds de Promotion et de Décentralisation Industrielle (FOPRODI)… Il faut décentraliser le pouvoir de décision, je me déplace chaque semaine vers la capitale pour suivre l’avancement du dossier de financement, malgré le parachèvement des procédures administratives du projet”.
– Abdelmlak Ghannem, promoteur de projet de matériaux préfabriqués pour la construction, dans la délégation de Ghazela (Bizerte): a critiqué “la manière avec laquelle certaines banques traitent le promoteur, notamment les jeunes et les débutants. L’année 2011 a été difficile pour toutes les entreprises… Les institutions de crédits n’ont pas pris en compte la conjoncture exceptionnelle par laquelle passait le pays et n’ont pas accordé aux promoteurs des délais de grâce supplémentaires. Au contraire, elles ont exigé le remboursement des taux d’intérêts sur les prêts”.
– Mohamed Alouini, entrepreneur de projet de fabrication de produits paramédicaux à Kairouan: a indiqué avoir déposé, depuis 2011, une demande auprès de l’Agence Foncière Industrielle pour l’obtention d’un lot dans la zone industrielle de la région. Il n’a pas reçu de réponse jusqu’à ce jour. Il a déclaré qu’une fois le lot acquis, il prévoit l’extension de son projet et l’augmentation à 500 emplois directs au profit des diplômés du supérieur et de la formation professionnelle. Le jeune promoteur s’est dit “inquiet” face au phénomène de l’importation illégale des produits paramédicaux, qui crée une concurrence déloyale.
WMC/TAP