à Rouen (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[25/04/2012 13:25:07] PARIS (AFP) France Télécom a indiqué mercredi observer un mouvement de “léger reflux” depuis mi-mars de clients de Free Mobile revenant chez les opérateurs historiques, sans toutefois vouloir chiffrer cette tendance avant la présentation le 3 mai de ses résultats pour le premier trimestre.
“Pendant la première quinzaine de janvier (soit l’arrivée de Free Mobile sur le marché), il y a eu une vague de demandes de portabilité (pour changer d’opérateur tout en gardant son numéro), mais depuis mi-mars cette vague est bien descendue”, a commenté Alice Holzman, directrice du marketing grand public du groupe, devant quelques journalistes.
“On a un marché plus apaisé en termes de demandes de résiliations et nous sommes revenus à un niveau normal de demandes de portabilité”, a-t-elle ajouté.
“Il y a eu une appétance forte pour Free et ses tarifs attractifs, mais il y a ensuite eu un reflux (vers les opérateurs historiques), concomittant avec les problèmes de saturation de fin d’après-midi qui ont excédé les clients. Et le fait que les soucis de Free se soient atténués dernièrement n’a pas fait tarir ce mouvement de reflux, cela est dû au fait que le réseau fonctionne moins bien, que c’est la croix et la bannière au niveau du service clients”, selon elle.
Plus tard dans la journée, le groupe France Télécom a tenu à qualifier ce reflux de “léger”, sans pour autant communiquer officiellement de chiffres.
Alors que le nombre d’abonnés Free Mobile est évalué à 2 ou 2,5 millions par les analystes du secteur, “depuis quelques semaines, cela ne bouge plus beaucoup”, a affirmé la directrice du marketing.
“Même si c’est lui qui a allumé la mèche, ce n’est plus Free Mobile qui bat le tempo, tous les opérateurs ont pris le relais et l’ensemble du marché a annoncé une refonte de ses offres”, a résumé Mme Holzman.
L’offre retentissante de Free aurait fait perdre, selon les derniers chiffres communiqués fin février, plus d’un demi-million de clients à ses trois concurrents Orange, SFR et Bouygues Telecom, de l’aveu-même de ces derniers.
Bouygues Telecom avait déjà fait état le 22 mars de retours de clients déçus par Free, qui se tournent notamment vers sa marque low-cost B&You. Début avril, SFR a lui aussi affirmé avoir stabilisé son parc clientèle, après un pic de départs liés aux offres de Free.