ès de Rouen, photographiée le 30 janvier 2012 (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[27/04/2012 10:21:31] PARIS (AFP) La date limite pour le dépôt des offres de reprise de la raffinerie Petroplus Petit-Couronne, près de Rouen, fixée au 30 avril, a été reportée au 25 mai, pour que les repreneurs potentiels puissent boucler leurs dossiers, a annoncé vendredi la direction de l’entreprise.
Cette date-butoir, fixée initialement à la mi-mars, avait déjà été repoussée à deux reprises pour les mêmes motifs.
“Les administrateurs judiciaires ont été saisis, dans les dernières semaines, de marques d’intérêt nouvelles de la part d’investisseurs potentiels. A ce jour, trois sociétés ont maintenu leur intérêt mais ne seront pas en mesure d’établir d’offre recevable et conforme aux exigences légales au 30 avril”, a indiqué dans un communiqué la direction de la raffinerie, en redressement judiciaire depuis le 25 janvier.
Du coup, “à la demande de certains candidats à la reprise, il a été décidé de proroger le délai pour la remise des offres et de le fixer au 25 mai”, un délai supplémentaire qui vise à “donner aux investisseurs potentiels une meilleure visibilité sur l’environnement institutionnel à venir”.
Le but des administrateurs reste de “maximiser les chances d’une reprise basée sur “un projet industriel pertinent, financé, et porteur de garanties en termes de préservation des emplois”, ajoute le communiqué.
La direction de Petroplus Petit-Couronne rappelle par ailleurs que des travaux de remise en service ont été lancés en vue de redémarrer la raffinerie fin mai, conformément à un contrat de six mois conclu avec la compagnie pétrolière Shell, ancien propriétaire du site.
La date butoir a ainsi été repoussée après le second tour de l’élection présidentielle en France, organisé le 6 mai, qui risque d’aboutir à une alternance, si l’on en croit les sondages donnant tous vainqueur le candidat socialiste François Hollande face au président sortant Nicolas Sarkozy.
Cette raffinerie, la plus vieille de France, emploie 550 salariés à Petit-Couronne en Seine-Maritime. Elle est à l’arrêt depuis janvier suite au gel par les banques des lignes de crédit de sa maison-mère helvétique Petroplus, en proie à de graves difficultés financières. Le tribunal de commerce de Rouen a placé fin janvier la raffinerie en redressement judiciaire pour une période de six mois.