Royaume-Uni : le président de Barclays “s’excuse” sur la rémunération de Bob Diamond

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énéral de Barclays, Bob Diamond, à Londres le 8 juin 2011 (Photo : Carl Court)

[27/04/2012 13:33:15] LONDRES (AFP) Le président de la banque britannique Barclays Marcus Agius a présenté vendredi des “excuses” aux actionnaires sur la rémunération très controversée du directeur général Bob Diamond, à l’ouverture d’une assemblée générale annuelle qui s’annonçait houleuse.

Dans un discours, M. Agius a pris acte du mécontentement “d’une minorité significative d’actionnaires” sur les gratifications accordées à M. Diamond, devenu un symbole dans l’opinion britannique des dérives de la finance.

Celui-ci devait à l’origine revoir 17,7 millions de livres (près de 22 millions d’euros) au titre de l’année 2011, malgré les performances en baisse de la banque, ce qui a suscité un tollé de la part d’actionnaires très influents comme l’Association des assureurs britanniques (ABI).

“Le conseil d’administration reconnaît que le niveau de rémunération doit être ajusté à la nouvelle réalité du secteur”, a déclaré M. Agius aux actionnaires réunis à Londres, alors que le titre de Barclays a perdu plus du quart de sa valeur en un an.

“Je présente des excuses et je vous promets que nous nous y prendrons différemment à l’avenir”, a-t-il dit, en estimant que la direction de la banque n’avait “manifestement pas su expliquer son point de vue”.

Selon la presse financière, jusqu’à 30% des actionnaires pourraient voter contre le rapport sur les rémunérations soumis vendredi au vote de l’assemblée générale, ce qui constituerait un désaveu sans précédent.

La paye de M. Diamond, de nationalité américaine, constitue un record au Royaume-Uni et sans doute en Europe. Une “compensation fiscale” exceptionnelle de 5,75 millions de livres accordée lors de son déménagement de New York à Londres a été particulièrement critiquée.

Face à la montée du mécontentement, Barclays avait fait la semaine dernière des concessions: Bob Diamond a ainsi “accepté” de renoncer pour l’instant à la moitié de son bonus annuel de 2,7 millions de livres (3,3 millions d’euros), qu’il ne recevra que si l’entreprise atteint certains objectifs financiers.

Plusieurs investisseurs ont salué l’initiative mais d’autres, comme le fonds de pension LAPFF, avaient jugé la concession insuffisante pour les convaincre de renouveler leur confiance à certains membres du conseil d’administration.