èle de Renault présenté au salon automobile de Pékin le 23 avril 2012 (Photo : Ed Jones) |
[27/04/2012 16:51:18] PARIS (AFP) Le constructeur automobile Renault devrait commencer à produire en Chine “fin 2015” avec le chinois Dongfeng, a indiqué vendredi son PDG Carlos Ghosn, lors de l’assemblée générale des actionnaires.
“Si tout se passe comme nous le souhaitons, nous devrions démarrer la production locale de voitures Renault fin 2015”, a fait savoir M. Ghosn, qui a rappelé que le groupe avait “signé un protocole d’accord avec Dongfeng fin mars”.
“Cet accord consiste à créer un projet industriel qui devrait être soumis à l’accord des autorités chinoises”, a-t-il poursuivi.
Les deux groupes discutent à présent des détails de l’implantation future de Renault et du type de véhicules qui pourront être produits, avait précisé en début de semaine le directeur de Renault pour la Chine, Katsumi Nakamura, lors du salon automobile de Pékin.
Renault est l’un des rares grands constructeurs étrangers à ne pas produire en Chine. Il a en effet laissé pendant des années le marché chinois, le plus important au monde, à son partenaire japonais Nissan en vertu d’un découpage des zones géographiques entre les deux constructeurs automobiles.
“Nous sommes un petit peu présents aujourd’hui en Chine”, a rappelé M. Ghosn, avec 24.000 véhicules écoulés, à 90% des 4×4 Koléos, ce qui reste une goutte d’eau dans un marché de 14,5 millions de voitures particulières.
La marque au losange a présenté au salon de Pékin une berline haut de gamme Talisman. Elle sera fabriquée en Corée du Sud chez son partenaire Samsung Motors et sera exportée vers la Chine à partir de mi-juin 2012.
“Ca n’est jamais tard” pour se lancer en Chine, a défendu M. Ghosn. Il a pris pour exemple Nissan, dernier constructeur japonais à s’être implanté dans le pays, selon lui, mais qui est devenu le numéro un japonais sur ce marché.
Fin 2015, le groupe aura fini ses investissements au Brésil et en Russie et pourra ainsi se concentrer sur la Chine, a ajouté M. Ghosn.
Concernant la Russie, où la montée au capital d’Avtovaz prévue par Renault et Nissan tarde à se concrétiser, “nous devrions (en) prendre le contrôle au cours de l’année 2012”, a-t-il assuré.
En Europe, où les ventes sont en berne, Renault espère toujours “le maintien de (sa) position” cette année, a indiqué le directeur commercial Jérôme Stoll.
“On avait anticipé que ça allait être dur, on ne pensait pas que ça allait être aussi dur”, a-t-il convenu.