L’imam de la mosquée de la Cité El Ghazala a appelé solennellement les «vrais
musulmans» à s’en prendre aux
journalistes qu’il a qualifiés de «mécréants». Les
journalistes, qui n’habitent pas loin, à la Cité des journalistes à El Ghazala,
ont tellement eu peur qu’on ne les voit plus dans les parages…
On reproche beaucoup de choses aux journalistes ces temps-ci en Tunisie. Ces
types-là sont des incorrigibles. A l’époque de Ben Ali, ils se sont tus ou
disparu de la circulation. Evidement, les anti-journalistes d’aujourd’hui
étaient à ce moment-là les plus grands militants! D’ailleurs, ce sont bien
eux-mêmes qui étaient devant les flics sur l’Avenue Bourguiba le 14 janvier.
Ceci mérite qu’on le bastonne dur!
Les journalistes, et en règle générale, les «médias de la honte» comme on les
surnomme maintenant, ou encore les médias «violets», sont les vrais
contrerévolutionnaires que Dieu nous a infligé pour détourner la Révolution et
saboter les sacrifices du peuple. Ces assertions ne font plus l’objet de
polémique maintenant puisque Cheikh Rached Ghannouchi le dit et redit. Hamadi
Jebali le dit et redit. Moncef Marzouki, him self, le dit et le redit … Même à
l’étranger et il ne trouve pas ça bizarre, politiquement parlant!
Ils se sont attaqués d’une férocité inouïe aux sit-inneurs devant la maison de
la Télévision. “Ils“, ce sont les journalistes de la télé, et, rapporte
l’hebdomadaire «Dhamir», ils ont démontré ainsi leur haine contre la liberté et
contre les citoyens pacifiques venus réclamer leurs droits à une presse plus
équilibrée. Le «Dhamir» ajoute que le gouvernement n’a pas voulu entendre les
doléances des sit-inneurs, et il doit soit trouver des solutions à cette
situation, soit démissionner tout de suite! A préciser que le «Dhamir» est un
journal pro-islamiste notoirement notoire!
Les journalistes ne veulent pas la réussite du gouvernement de la majorité élue
par le peuple. Ils cherchent toujours à minimiser toute action du gouvernement
Jebali. La preuve, comme beaucoup savent nous le dire, le journal du 20H de la
Watanya 1 n’a pas couvert la visite en Chine du ministre des Affaires étrangères
et a préféré couvrir la visite de son homologue chinois à Damas! La preuve de la
non-partialité des médias publics? Il suffit de voir comment ils traitent les
activités de Moncef Marzouki, pourtant président élu et laïc de la première
heure, avant son passage au CPR qui, paraît-il, est phagocyté par
Ennahdha.
Pour toutes ces raisons, il va falloir continuer à presser «les journalistes»
jusqu’à la moelle! Il faut qu’ils aient constamment peur et qu’ils finissent par
craquer et produire des journaux qui expriment la réalité politique du pays et
non pas les désirs de certains Occidentaux qui nous prennent pour des rats de
laboratoires! Ces journalistes sont quand même nécessaires pour nous préparer
les prochaines élections, mais il va falloir être vigilant pour ne pas leur
permettre de nuire aux intérêts supérieurs de la Nation!
Alors il faut y aller… et bastonner les journalistes, ils le méritent!