çois Hollande en meeting à Limoges, le 27 avril 2012 (Photo : Fred Dufour) |
[28/04/2012 15:21:20] PARIS (AFP) François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle française, se félicite qu’Angela Merkel “bouge” sur la croissance au sein de l’Union européenne et estime qu’elle “bougera encore” après le second tour de l’élection le 6 mai, dans un entretien à Radio J.
“Je ne sais pas si je vais gagner l’élection présidentielle” mais la chancelière allemande et les dirigeants européens ont considéré cette victoire “comme une hypothèse suffisamment sérieuse pour déjà modifier les calendriers et le contenu même de l’agenda européen”, se réjouit-il dans cet entretien enregistré samedi et diffusé dimanche.
“Mme Merkel, reprenant une initiative souhaitée par le président (Herman) Van Rompuy pour le Conseil européen, dit qu’elle est prête à mettre davantage de croissance. Rien que pour cela, la campagne aura été utile et, si j’en suis le vainqueur, encore davantage puisque j’irai encore plus loin. Il y aura renégociation et il y aura un pacte de croissance”, assure-t-il.
“Nous préparons un agenda croissance pour le sommet européen de juin”, a déclaré la chancelière allemande dans un entretien samedi au quotidien allemand Leipziger Volkszeitung.
Pourtant elle ne plaide pas pour une renégociation ? “A ce stade. Mais qu’est-ce qu’elle disait encore il y a quelques semaines ? Qu’elle ne voulait même pas entendre parler de mot comme celui de la croissance tant elle était attachée à celui de l’austérité. Ca bouge et ça bougera encore après l’élection”, juge le candidat socialiste.
Ira-t-il jusqu’au bras de fer ? “Bras de fer, je ne sais pas s’il faut utiliser ces mots qui, souvent, sont ceux de la gesticulation d’avant-match”, dit-il.
“Ce que je dis, c’est que Mme Merkel ne peut pas à la fois vouloir le statut de la Banque centrale européenne actuel, interdire à cette même Banque centrale de prêter directement aux Etats, ne pas vouloir qu’il y ait des eurobonds, être prudente sur la taxe des transactions financières. Non ! Il y a un moment où une négociation, c’est chacun met sur la table ce qui peut être une avancée et une concession”, ajoute M. Hollande qui, lui, apporte l’engagement “que nous redresserons les comptes publics de la France d’ici à 2017”.