L’introduction en Bourse des Ateliers Mécaniques du Sahel (AMS) connaîtra-t-elle le parcours d’Hexabyte? Hexabyte, qui a été introduite au début de cette année, a connu une grande demande, avec un taux de souscription de 41,6 fois et malgré les réserves de certains analystes financiers concernant l’évaluation de la société ainsi que le prix d’introduction jugé cher.
La société les AMS, qui affiche un endettement net à fin 2011 de l’ordre de 23,8 millions de dinars, va-t-elle réussir son entrée? La compagnie souhaite lever 10 millions de dinars lors de son introduction, ce qui lui permettrait d’assainir sa structure financière et d’améliorer son besoin en fonds de roulement.
«C’est incontournable», estime Bassem Loukil, président du Conseil d’administration des AMS, lors de la communication financière organisée à la veille de l’ouverture des souscriptions. «Nous avons mis en place une stratégie de développement ambitieuse et réalisable. Nous sommes optimistes», ajoute-t-il.
L’évaluation de la société
Le prix proposé est de 10 dinars par action. Il correspond en fait à une valorisation de la société de 24,617 millions de dinars, en tenant compte d’une décote de 10,8% par rapport à la valeur moyenne de l’évaluation.
Certains analystes financiers présents à cette communication financière ont été critiques, notamment concernant la prise en compte de certains éléments comptables qui pouvaient impacter le résultat de l’évaluation. En réponse, des précisions ont été apportées par les représentants de Price Waterhouse Coopers (PWC), évaluateur de la société.
Mourad Ben Chaâbane, directeur général de MAC SA, intermédiaire en Bourse chargé de l’opération d’introduction des AMS, a pour sa part précisé qu’«il faut bien dire que M. Loukil n’aurait eu aucun problème pour lever 10 millions de dinars pour un groupe qui vaut plus de 650 millions de dinars, mais le patron de la société est toutefois convaincu des avantages offerts par la Bourse en matière de fiscalité, de transmission…».
Dans son intervention, M. Loukil a mis l’accent sur l’importance des partenariats développés avec des industriels de renommée internationale, tout en rappelant que les AMS reste leader sur le marché avec respectivement 60% et 40% de parts de marché dans les secteurs de la robinetterie sanitaire et des articles ménagers. «J’espère que ça attisera l’appétit des investisseurs», souhaite M. Loukil.