entreprise, en septembre 2011 (Photo : Kimihiro Hoshino) |
[02/05/2012 09:47:39] PARIS (AFP) L’examen de l’assignation en référé de Google par des associations antiracistes demandant que le moteur de recherche ne puisse plus associer automatiquement le mot “juif” au nom de personnalités faisant l’objet de requêtes d’internautes a été renvoyé mercredi au 23 mai.
Ce report a été demandé mercredi à l’audience par les quatre associations (Union des étudiants juifs de France, J’accuse!-action internationale pour la justice, SOS Racisme, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) qui souhaitent davantage de temps pour examiner les arguments présentés par le groupe Google.
La juge Martine Provost-Lopin a fixé une nouvelle audience au 23 mai à 9H30.
Dans leur assignation, que l’AFP a pu consulter, les associations antiracistes s’insurgent contre la fonctionnalité “Google Suggest” de Google qui a abouti à “la création de ce qui est probablement le plus grand fichier juif de l’histoire”, selon Me Patrick Klugman, l’avocat de SOS Racisme.
La saisie semi-automatique permet de proposer à l’internaute, quand il entre une requête dans la barre de recherche Google, d’autres demandes sur la foi notamment des requêtes faites par d’autres internautes.
“De très nombreux utilisateurs du premier moteur de recherche de France et du monde sont quotidiennement confrontés à l’association non sollicitée et quasi systématique du terme +juif+ avec les patronymes des personnes les plus en vue dans le monde de la politique, des médias ou des affaires”, déplorent ces organisations qui estiment que la fonctionnalité enfreint la loi réprimant la constitution de fichiers ethniques.
Google a assuré l’AFP qu’il n’influençait pas les résultats des requêtes des internautes.
“Google ne suggère pas ces résultats”, a précisé un porte-parole de Google. “Ils sont générés de manière totalement algorithmique, sur la base de critères purement objectifs correspondant notamment aux requêtes préalablement saisies par les internautes. Ils ne sont donc aucunement issus d’un choix éditorial de la part de Google”.