Le coup d’envoi de la première édition de la Maghreb Startup Initiative (MSI), une compétition visant à sélectionner et à primer des projets innovants portés par de jeunes entrepreneurs –en Tunisie, Algérie et au Maroc- a été donné mercredi 2 mai 2012.
MSI, aujourd’hui peu connu en Tunisie en particulier et au Maghreb en général, ce sigle le sera certainement beaucoup plus dans un an dans le monde de l’entreprise. Car d’ici mars 2013, date de clôture de leur initiative, les initiateurs de la Maghreb Startup Initiative vont interpeller les jeunes entrepreneurs de la région pour les impliquer dans une opération destinée à doper la création d’entreprises, donc d’emplois, en Tunisie, en Algérie et au Maroc.
Financé par le Département d’Etat américain, à travers le North Africa Partnership for Economic Opportunity (PNB-NAPEO), ce programme, mis en œuvre par une ONG américaine -Education for Employment (EFE), dont la branche tunisienne est pilotée par Saïd Aïdi, ancien ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi (président du conseil) et Mme Lamia Chaffai (directrice générale)-, en partenariat avec une belle brochette d’organisations et entreprises (Algerian Startup Initiative, Abraaj Capital, Intel, Gust Angelsoft, et Wiki Start Up), aura la forme d’une compétition-formation. L’initiative a été officiellement lancée mercredi 2 mai 2012 lors d’une conférence de presse organisée à Tunis.
Dans quelques jours, MSI va poster sur son site web un appel à candidatures. Des 300 candidats sur lesquels table MSI, seront sélectionnés 70 jeunes promoteurs. De ce second groupe qui suivra une formation et bénéficiera d’un mentoring pour aider à l’élaboration de plans d’affaires de projets innovants, sortiront trois à cinq équipes gagnantes par pays.
La sélection se fera sur la base de douze critères (caractère innovant de l’idée de projet, concordance du projet avec les secteurs retenus –biotechnologie, économie verte, énergie et technologies de l’information et de la communication-, être dans la phase de pré-création et de démarrage de la start-up, maturité du concept, impact social, viabilité du projet, taille du marché, profitabilité, compétence managériale de l’équipe, réplicabilité du projet, implémentation dans le pays organisateur, et appartenance de la propriété intellectuelle au projet/candidat) par un jury composé d’entrepreneurs et d’universitaires.
Cette compétition sera dotée de prix d’une valeur totale de «90.000 dollars, soit 30.000 dollars par pays», indique Saïd Aïdi. Un pactole qui ne vise pas à augmenter l’attractivité de cette compétition, mais à venir en aide aux jeunes promoteurs «pour lesquels le financement constitue un problème», explique l’ancien ministre.
Les équipes lauréates se disputeront, à l’occasion de la Conférence maghrébine de l’entrepreneuriat -qui se tiendra en mars 2013 en Tunisie-, le prix de la “Meilleure Startup du Maghreb“. Avant cela, l’une des start-ups candidates aura l’opportunité de représenter le Maghreb à l’Intel Global Challenge organisé par l’Université de Berkeley (Californie) qui aura lieu en novembre 2012.
Mais EFE œuvre également, à travers ce programme, à «établir un lien entre jeunes entrepreneurs et marché de l’emploi». Et utilise pour cela «le know how et le network de chacun», complète Ziad Oueslati (fondateur-partenaire à Tuninvest), vice-président de PNB-NAPEO Tunisie.