Allemagne (Photo : Odd Andersen) |
[07/05/2012 12:47:16] BERLIN (AFP) Les commandes industrielles enregistrées en Allemagne en mars ont affiché une hausse plus forte que prévu, dopée par des commandes de l’étranger venues de pays n’appartenant pas à la zone euro.
Elles ont grimpé de 2,2% sur un mois, selon des données provisoires, corrigées des variations calendaires, saisonnières, et à prix constants, publiées lundi par le ministère de l’Economie.
Autre bonne nouvelle pour la première économie européenne: le chiffre de février a été révisé en hausse. Les commandes industrielles en février ont progressé de 0,6%, contre une hausse initialement annoncée de 0,3%.
La hausse de mars, plus forte que la progression de 0,5% annoncée par le consensus d’analystes établi par l’agence Dow Jones Newswires, est due surtout à une demande internationale plus soutenue, “exclusivement ou presque de la part de pays situés en dehors de la zone euro”, a souligné le ministère.
Dans le détail, les commandes en provenance d’Allemagne en mars ont augmenté de 1,3% et celles venant de l’étranger de 3%.
En données cumulées sur deux mois (février/mars par rapport à décembre/janvier), les commandes industrielles en Allemagne ont augmenté de 0,9% au total, à raison d’une hausse de 1,2% pour celles venues de l’étranger et de 0,7% pour les commandes domestiques.
En comparant à 2011, l’essoufflement est toutefois net: les commandes allemandes en février/mars 2012 ont été inférieures de 3,6% à celles enregistrées un an auparavant.
Depuis le début de l’année, l’Allemagne snobe la crise en zone euro grâce au succès de ses produits, dans les pays émergents notamment, et à une demande domestique soutenue.
Des indicateurs avancés publiés ces derniers jours sont toutefois plus pessimistes sur la résistance de l’économie allemande au deuxième trimestre.
“Pour l’avenir, le bras de fer entre la demande provenant de la zone euro et celle venant de pays tiers reste l’enjeu le plus important”, a commenté Alexander Koch, économiste chez UniCredit, qui discerne des “signaux contradictoires”.
“Il est peu probable que le moteur allemand continue longtemps à tourner seulement avec du carburant venu de l’extérieur de la zone euro”, a ajouté Carsten Brzeski, chez ING.
Annalisa Piazza, de Newedge, note quant à elle que si les commandes de biens d’équipement et de biens de consommation en Allemagne ont augmenté en mars, la troisième catégorie, celle des biens intermédiaires, est au contraire en recul. Pour elle, “cela annonce généralement un affaiblissement de plus grande ampleur” de la production industrielle.
La production industrielle de mars en Allemagne doit être publiée mardi. En février elle avait reculé de 1,3% sur un mois, d’après un chiffre provisoire publié le mois dernier.