épublicaine pour la présidentielle américaine Mitt Romney le 18 avril 2012 à Charlotte, en Caroline-du-Nord (Photo : Rainier Ehrhardt) |
[08/05/2012 06:02:59] WASHINGTON (AFP) Face à la machine de guerre que les partisans du président Barack Obama ont développé sur l’internet, les républicains essayent de s’organiser pour combler leur immense retard et éviter d’encaisser aux élections du 6 novembre un “cyber-KO” comme en 2008.
L’avance du camp Obama sur Facebook, Twitter et autres outils de campagne en ligne est énorme. En 2008, l’internet est apparu comme un acteur majeur de la campagne électorale et l’équipe du candidat Obama l’a utilisé au mieux pour battre le candidat républicain à la présidentielle John McCain.
“Nous avons perdu la bataille technologique en 2008, sans aucun doute, et nous ne pouvions pas rester les bras croisés” en menant une campagne traditionnelle, a dit à l’AFP le directeur politique du parti républicain, Rick Wiley.
“Nous devions développer quelque chose qui puisse s’attaquer à la présence d’Obama sur internet”, a-t-il ajouté.
Mitt Romney, le très probable opposant républicain de Barack Obama en novembre, devra faire face à une armée d’internautes démocrates qui ont aboli les frontières des Etats pour prêter main forte aux partisans du président qui vivent dans des zones susceptibles de tomber aux mains des républicains.
Les deux camps utilisent largement YouTube pour diffuser des conférences de presse, des discours, des spots de campagne en accès libre avec un certain impact sur les électeurs.
Mais l’impact des réseaux sociaux en 2012 devrait poursuivre son ascension.
“Je peux vous dire que le marketing via les réseaux sociaux va toucher des millions d’électeurs dans cette élection”, a dit Scott Klososky, expert en réseaux sociaux. “Cela va aussi permettre aux candidats de viser des groupes de population de façon complètement différents”, a-t-il estimé.
M. Romney espère renforcer sa présence sur Facebook qui compte 160 millions d’utilisateurs américains, mais son concurrent y était avant lui.
La page Facebook de M. Obama pour sa réélection a été “aimée” plus de 26 millions de fois, contre seulement 1,6 millions pour M. Romney.
Sur Twitter, le président a 14 millions de “followers”, contre 483.000 pour Mitt Romney. Même Newt Gingrich, qui a récemment suspendu sa campagne, peut se vanter d’avoir 1,4 million de “followers”.
“Il est important pour (les républicains) d’avoir un candidat maintenant, afin d’entamer un effort pour toucher des partisans sur Facebook et Twitter et rattraper ainsi le retard sur Obama”, a dit Andrew Lipsman, vice-président de comScore qui mesure et analyse les tendances sur l’internet. “Cela ne ferait pas de mal pour Romney de commencer à en faire la promotion lors de ses meetings électoraux”, a-t-il affirmé.
Selon un rapport de comScore sur le rôle des outils de campagne en ligne dans la campagne électorale de 2012, les démocrates mènent la danse par un rapport de 10 contre un. “Les républicains étaient quasiment introuvables” en ligne en 2011, selon le rapport.
En revanche, l’équipe Romney a commencé à occuper le terrain sur Twitter, jusqu’à Ann Romney elle-même, l’épouse du candidat qui vient d’ouvrir un compte pour défendre la position de son mari sur le rôle des femmes américaines dans la société.
Parallèlement, le Social Victory Center, lancé la semaine dernière par le parti conservateur (RNC), devrait permettre au républicains de centraliser via une application sur le réseau social Facebook les bonnes volontés de leur partisans: propositions de bénévolat pour téléphoner à des électeurs indécis comme ceux l’Ohio (nord) ou participation à des discussions entre républicains.