Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur et chef de la Délégation de l’UE en Tunisie, a démenti, mercredi, sur les ondes de Radio Express Fm, avoir déclaré que le décaissement de fonds européens et d’autres fonds d’institutions financières internationales sera conditionné par l’application au préalable, par le gouvernement tunisien, des décrets-lois 115 et 116 sur la presse écrite et audiovisuelle.
Pour mémoire, lors d’un déjeuner-débat, organisé lundi 7 mai 2012, à l’occasion de la “Journée de l’Europe”, M. Koetsenruijter aurait déclaré, selon certains journaux, que «l’UE et d’autres bailleurs de fonds soutenant la Tunisie (BAD et Banque mondiale) ont exigé de Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, “l’application des décrets-lois 115 et 116, en rapport avec la liberté de l’information et de la communication, comme préalable à l’octroi des dons et des aides à la Tunisie”.
Le diplomate a ajouté que l’Union européenne (UE), premier bailleur de fonds de la Tunisie, entretient de bons rapports avec le gouvernement de Hamadi Jebali et qu’il n’a pas eu le sentiment que les décrets lois 115 et 116 étaient en danger, voire remis en question.
Il a relevé qu’en conséquence, il n’y avait aucune raison de bloquer les fonds destinés à appuyer la liberté de presse en Tunisie (quelque 100 millions d’euros) et qu’à la limite, ce n’est pas l’affaire des Européens.
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