France : le déficit de l’Etat recule de 4,2 milliards d’euros sur un an en mars

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à Paris, en février 2005 (Photo : Bertrand Guay)

[10/05/2012 07:17:19] PARIS (AFP) Le déficit du budget de l’Etat a reculé de 4,2 milliards d’euros en mars sur un an, à 29,4 milliards d’euros, grâce notamment au produit exceptionnel de l’attribution des fréquences de la téléphonie mobile 4G, a annoncé jeudi le ministère du Budget.

Les dépenses au 31 mars ont progressé plus rapidement qu’un an plus tôt en raison d’un “rythme plus soutenu de comptabilisation” mais l’ensemble dénote une “évolution positive” du solde général “conforme aux prévisions”, assure Bercy dans un communiqué.

Au 31 mars, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont atteint 87,2 milliards d’euros contre 82,3 milliards au 31 mars 2011. Leur progression est conforme à la prévision de la loi de finances rectificative pour 2012 du 14 mars, note le ministère.

Celui-ci souligne que le nouveau système informatique de comptabilité Chorus a tourné la page de ses déboires permettant aux ministères de démarrer leur gestion 2012 plus rapidement qu’en 2011. La dépense a ainsi déjà atteint, selon lui, son rythme de croisière.

Quant aux recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements), elles s’établissent à 68,2 milliards d’euros contre 65,2 milliards à fin mars 2011.

Les recettes fiscales nettes sont en progression d’une année sur l’autre, principalement portées par les encaissements d’impôt sur le revenu et de TVA, tandis que les encaissements d’impôt sur les sociétés connaissent une très légère diminution. Le ministère affirme cependant qu’elle est “non significative à ce stade de l’année”, dans l’attente de régularisation de l’impôt dû au titre de 2011 et de la révision des acomptes 2012 qui en découle.

L’évolution globalement positive des recettes fiscales est cohérente avec les prévisions retenues dans la dernière loi de finances rectificative, ajoute-t-il.

Le produit des recettes non fiscales enregistré à fin mars s’élève à 2,3 milliards d’euros, contre 1,1 milliard à fin mars 2011. Cet écart résulte, pour l’essentiel, de la recette exceptionnelle générée par la 4G.

Quant au solde des comptes spéciaux, il s’établit à -10,4 milliards d’euros à fin mars 2012 contre -16,5 milliards un an plus tôt, évolution jugée “peu significative”, exception faite de l’enregistrement, opéré en janvier 2012, des recettes de la cession de ces fréquences.