Pour la cinquième année consécutive, le
Salon de l’Immobilier Tunisien à Paris
(SITAP)
se tient du 24 au 28 mai dans la capitale française. Et se présente sous de
meilleurs auspices qu’en 2011. Explications du promoteur de cette manifestation.
WMC: Comment se présente l’édition 2012 du SITAP?
Kamel Landoulsi : Elle se présente bien. Les gens croient encore en
l’immobilier, et c’est normal. Car dans les moments de crise, comme c’est le cas
actuellement, le meilleur refuge c’est l’immobilier. Avec l’or.
En 2011, le secteur a stagné mais on sent maintenant un début de reprise. Cette
reprise va se faire par rapport aux Tunisiens de l’intérieur et de l’extérieur à
qui nous allons présenter 300 projets cette année.
En 2010, nous avions estimé, par des recoupements, qu’on avait 35.000 logements
à vendre ou en cours de construction. En 2011, ce nombre est tombé à 16.000.
Cette année, il est de 22.000. Ce qui veut dire que de nouvelles constructions
ont été mises sur le marché et qu’il y a eu absorption d’un stock.
En ce qui concerne le SITAP, nous enregistrons cette année 27% de nouveaux
exposants. A ces nouveaux exposants qui ont besoin d’un support pour vendre,
nous donnons non pas des conseils mais des appréciations pour leur expliquer
comment ils doivent faire et en particulier comment ils doivent se préparer au
salon. Car ils doivent se préparer ici pour être prêts à vendre sur le salon.
Nous avons également sensibilisé les banques –la Banque de l’Habitat l’est déjà-
pour qu’elles soient, elles aussi, prêtes à vendre et non pas être simplement
présentes, c’est-à-dire ouvrir des comptes et prêter de l’argent. A chaque
édition, on a compté cinq à six banques.
La stagnation de 2011 a touché quel segment du marché?
Elle a touché le logement de standing et économique. Pas le social que presque
aucun promoteur ne fait. En tout cas, sur le SITAP on n’a aucun projet social.
Pourquoi? Parce que les logements sociaux mis sur le marché se vendent ici
immédiatement. En outre, les besoins des Tunisiens Résidents à l’Etranger
auxquels nous nous adressons se situent dans les catégories au dessus. De
l’économique principalement, mais également du standing.
Et les étrangers?
Pour eux se pose toujours le problème de l’autorisation du gouverneur. Avec un
nouveau gouvernement, on peut discuter de la vente aux étrangers qui nous
permettra de faire bouger très bien le secteur. Je comprends que certains s’y
opposent: ils craignent la flambée du coût de la construction. Je pense qu’on
peut éviter cela en fixant un seuil de prix -100.000 dinars, par exemple- en
dessus duquel un étranger ne peut pas acheter. En outre, un acheteur étranger
amène de l’argent en Tunisie mais n’emporte pas ce qu’il a acheté.
Je pense que nous pourrions mettre cette question sur la table après les
prochaines élections. D’autant que la chambre syndicale s’est renouvelée et
dotée d’un nouveau président, M. Fahmi Chaabane. Tous les promoteurs doivent
être unis pour faire une proposition logique dans leur intérêt, et dans
l’intérêt du client final et du pays.
Qui vont être les plus importants exposants cette année, en quelque sorte les
vedettes de SITAP 2012?
D’abord, comme d’habitude, le sponsor principal, c’est-à-dire la Banque de
l’Habitat. D’autres banques seront aussi présentes. Mais pour moi, chaque projet
est important. Tous les exposants sont des vedettes.
Comment avez-vous préparé le SITAP 2012, notamment en matière de promotion?
Comme d’habitude. Nous commençons lentement en janvier à annoncer la tenue du
salon puis nous passons à la vitesse supérieure avec les spots radios –en France
et en Tunisie- et la distribution communautaire. Celle-ci se fait sur 500 points
–restaurants, cafés, etc.- de la région parisienne. Puis nous faisons de la
distribution de main en main au consulat. De même, nous avons un affichage de 18
m2 sur le périphérique parisien visible dans les deux sens par un million de
personnes par jour. Mais cette action à un mois du salon ne bénéficie pas qu’au
SITAP mais à toute la Tunisie car elle peut amener des touristes. Après cela, on
va déployer 5.000 oriflammes dans toutes les rames de métro à Paris. C’est le
meilleur support, car il est vu par sept millions de personnes par jour. La
diffusion des spots télé débutera lundi 7 mai sur la première chaîne nationale.
Nous sommes également présents sur les réseaux sociaux depuis deux mois.