ën de Mulhouse, en avril 2012 (Photo : Sebastien Bozon) |
[11/05/2012 07:50:20] PARIS (AFP) Les industriels français anticipent des investissements “soutenus” en 2012, en hausse de 6% par rapport à 2011, selon l’enquête trimestrielle de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée vendredi.
Interrogés en avril, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière confirment par ailleurs la forte hausse de leur investissement en 2011 avec un bond de 11% par rapport à 2010, révisé en hausse d’un point par rapport à leurs estimations de janvier, précise l’Insee dans un communiqué.
A l’inverse, la hausse des investissements pour 2012 est révisée en baisse d’un point par rapport à cette précédente enquête.
Cette révision à la baisse concerne l’ensemble des secteurs à l’exception des matériels de transport (+2 points) et notamment de l’automobile (+9 points). Dans ce secteur, les dépenses d’équipement bondiraient en 2012 (+28% après -3% en 2011).
Parallèlement, la hausse des investissements se poursuivrait dans les industries agricoles et alimentaires (+6% après +7%), et les équipements électriques, électroniques, informatiques et des machines (+7%, comme en 2011). Les investissements ralentiraient nettement dans les “autres industries” (+2% après +15%).
Au premier semestre 2012, les entrepreneurs de l’industrie manufacturière indiquent que leur investissement doit progresser par rapport au second semestre 2011, mais à un rythme plus modéré. Ils prévoient aussi une hausse moins marquée de leurs investissements au second semestre.
Selon les chefs d’entreprise interrogés, la destination des investissements se modifierait légèrement cette année. Ceux destinés au renouvellement des équipements se replieraient de deux points à 27% pour retrouver un niveau proche de leur moyenne des vingt dernières années (26%) tout comme ceux consacrés à l’extension des capacités productives (14% après 15%).
En revanche, les industriels mobiliseraient une plus grande part de leur investissement pour des projets liés à la sécurité, l’environnement, les conditions de travail (22% contre 20% en 2011) ou à l’automatisation (9% contre 8%).
Les industriels sont par ailleurs un peu plus optimistes quant à l’évolution de leurs capacités de production, autrement dit la production susceptible d’être obtenue par l’utilisation maximale des équipements installés. Le solde d’opinion correspondant augmente de 4 points (+23 %) mais reste largement en-dessous de sa moyenne de long terme (33%).
Selon leurs anticipations, seulement 65% des entreprises réaliseraient des déclassements d’équipements en 2012 contre 68% en 2011 et 77% en moyenne sur les vingt dernières années. La moitié (50%) de ces déclassements serait liée à l’usure et au vieillissement (-4 points).
Ceux liés à l’abandon de capacités portant sur des produits anciens augmenteraient de 3 points à 18% contre 12% en moyenne et ceux entraînés par la mise en place de matériels plus performants se maintiendraient à un niveau faible (27% contre 32% en moyenne).
L’Insee rappelle que cette enquête ne s’adresse qu’aux entreprises industrielles (production, transport et distribution d’électricité, de gaz et d’eau exclus) et que l’investissement dans l’industrie, qui joue un rôle moteur dans l’économie française, ne représente cependant qu’un quart de l’investissement productif en France.