La Bourse de Paris attendue en baisse, plombée par le blocage politique en Grèce

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ébergeait la Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[14/05/2012 06:41:03] PARIS (AFP) La Bourse de Paris devrait ouvrir en nette baisse lundi, pénalisée par le blocage politique en Grèce et les tensions sur le secteur bancaire espagnol, prudente avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 0,94% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance.

Vendredi, la Bourse de Paris a terminé quasi-stable (-0,01%). Wall Street, ébranlée par l’annonce d’une perte de courtage record de deux milliards de dollars par JPMorgan Chase, a vécu une séance difficile. Le Dow Jones a cédé 0,27% et le Nasdaq est resté stable.

La journée s’annonce délicate pour le marché parisien alors que “les risques qui pèsent sur la zone euro sont encore bien réels”, estime Chris Weston d’IG Markets.

En Grèce, les dernières rencontres entre responsables politiques n’ont pas permis d’obtenir la formation d’un gouvernement de coalition pendant le week end. Une nouvelle réunion est prévue dans l’après-midi mais les chances d’accord semblent faibles et la tenue de nouvelles législatives de plus en plus inévitable, faisant craindre une faillite du pays et sa sortie de l’euro,

“Comme toujours avec la Grèce, il ne s’agit pas (du sort) d’une économie européenne secondaire, mais du risque de contagion aux autres membres” de l’Union monétaire, relève Justin Harper chez IG Markets.

Les ministres des Finances des 17 membres de la zone euro, qui se réunissent en fin d’après-midi à Bruxelles, devraient envoyer un message de fermeté à Athènes.

Le ministre espagnol des Finances, Luis de Guindos, devra quant à lui au cours de cette réunion tenter de rassurer les marchés, en donnant un aperçu des réformes que Madrid compte mettre en place pour consolider ses finances publiques.

Les intervenants suivront aussi avec attention l’évolution des débats entre partisans de l’austérité et de la relance.

A la veille de sa rencontre avec le nouveau président français, François Hollande, la chancelière allemande, Angela Merkel, se trouve affaiblie. Son parti, l’Union chrétienne-démocrate, a subi une débâcle au cours d’un scrutin régional test, alors que l’opposition fédérale sociale-démocrate, opposée à la politique de rigueur, a bénéficié d’un sérieux coup de pouce.

En attendant, son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui a confirmé son intérêt pour la présidence de l’Eurogroupe, a assuré dans une tribune publiée dans Les Echos, que croissance et assainissement budgétaire ne sont pas contradictoires.

Il a esquissé quelques pistes sur la manière de les réconcilier, en évoquant un éventuel rôle accru de la Banque européenne d’investissement ou une meilleure utilisation des fonds européens, par exemple pour la formation professionnelle.

La séance sera riche en rendez-vous économiques. Hormis la tenue de l’Eurogroupe, les investisseurs suivront avec attention une émission obligataire cruciale en Italie, traversée actuellement par de fortes tensions sociales dues à sa politique d’austérité. En Espagne, le montant des dettes des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne sera également regardé de très près.

Plusieurs publications d’entreprises sont attendues après la clôture, notamment les résultats trimestriels de TF1, de Vivendi ou d’Icade.

EDF: la Commission européenne a donné son feu vert à la prise de contrôle par le groupe de l’italien Edison, une opération stratégique pour le géant français de l’électricité.

TOTAL: son PDG, Christophe de Margerie, va rester à la tête du pétrolier jusqu’en 2015.

DASSAULT AVIATION est en train de créer une filiale en Chine pour profiter du boom attendu de l’aviation d’affaires accompagnant la multiplication du nombre de millionnaires dans ce pays.

BULL et la Caisse des dépôts (CDC) vont créer une société commune dotée de 28 millions d’euros de fonds propres pour proposer des services de calcul intensif en mode cloud computing sécurisé.

L’équipementier automobile MONTUPET a publié un chiffre d’affaires en hausse de 4% pour le premier trimestre et table sur une croissance légèrement supérieure pour l’année.

Euronext (CAC 40)